La Caisse affiche un rendement annualisé de 10,2 % sur cinq ans
La Caisse de dépôt et placement du Québec publie aujourd’hui ses résultats financiers pour l’exercice terminé le 31 décembre 2016. Le rendement moyen pondéré annualisé des fonds de ses déposants s’élève à 10,2 % sur cinq ans et à 7,6 % en 2016.
L’actif net atteint 270,7 G$, soit une progression de 111,7 G$ sur cinq ans, dont 100 G$ de résultats de placement nets et 11,7 G$ de dépôts nets de ses clients. En 2016, les résultats de placement nets ont atteint 18,4 G$ et les dépôts nets, 4,3 G$.
Sur cinq ans, l’écart entre le rendement de la Caisse et celui de son portefeuille de référence représente une valeur ajoutée pour ses déposants de plus de 12,3 G$. En 2016, l’écart équivaut à 4,4 G$ de valeur ajoutée.
« Notre stratégie qui met l’accent sur la sélection rigoureuse d’actifs continue de livrer des résultats solides, a indiqué Michael Sabia, président et chef de la direction de la Caisse. Sur cinq ans, en dépit de conditions de marché fort différentes d’une année à l’autre, nous avons généré un rendement annualisé de 10,2 %. »
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« Sur le plan économique, l’enjeu fondamental demeure inchangé : une croissance mondiale au ralenti, plombée par le faible niveau d’investissement des entreprises. En toile de fond, il y a aussi des risques géopolitiques importants. Dans ce contexte, et devant la complaisance relative des marchés, la prudence est de mise. »
« Prudence ne veut toutefois pas dire inaction, car il y aura des occasions à saisir dans cet environnement. Notre exposition mondiale, notre ancrage au Québec et la rigueur de nos analyses et processus nous permettront de saisir les meilleures occasions dans le monde et d’affronter les vents de face », a ajouté Michael Sabia.
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Sur cinq ans, les principaux déposants obtiennent des rendements qui se situent entre 11,4 % et 8,7 % et reflètent leurs politiques de placement, lesquelles diffèrent selon leur tolérance au risque. Pour l’année 2016, leurs rendements s’établissent entre 8,2 % et 6,3 %.
FAITS SAILLANTS DES RÉALISATIONS
La stratégie que la Caisse met en œuvre depuis maintenant sept ans privilégie la gestion en absolu afin de sélectionner les titres et actifs de la plus grande qualité sur la base d’analyses fondamentales. Elle vise également à accroître son exposition aux marchés mondiaux et à renforcer son impact au Québec. Le résultat est celui d’un portefeuille bien diversifié qui génère de la valeur au-delà des marchés et procure une stabilité à long terme.
Obligations : la performance du crédit aux entreprises se démarque
Le portefeuille Obligations, qui s’élève à plus de 68 G$, affiche un rendement de 3,9 % sur cinq ans, supérieur à celui de son indice. L’écart équivaut à 1,6 G$ de valeur ajoutée. Les titres de sociétés ouvertes et fermées et la gestion active des écarts de crédit contribuent tout particulièrement au rendement du portefeuille.
En 2016, malgré une hausse des taux d’intérêt en fin d’année, le portefeuille affiche un rendement de 3,1 %. Il profite de la poursuite de déploiement dans la dette des marchés en croissance et du bon rendement des titres de sociétés, particulièrement dans le secteur industriel.
Marchés boursiers : des rendements soutenus sur cinq ans et le retour du Canada en 2016
Sur la période de cinq ans, le rendement annualisé de l’ensemble du portefeuille de marchés boursiers atteint 14,1 %. En plus de témoigner de la forte progression des marchés au cours de la période, ce rendement, qui surpasse celui des indices, reflète la bonne diversification du portefeuille, la concentration sur les titres de qualité et les choix sélectifs de partenaires dans les marchés en croissance. Les mandats Qualité mondiale, Canada et Marchés en croissance génèrent respectivement des rendements annualisés de 18,6 %, 10,6 % et 8,1 % et une valeur ajoutée de 5,8 G$.
Pour l’année 2016, le rendement de 4,0 % du mandat Qualité mondiale reflète la dépréciation des devises internationales face au dollar canadien. Le mandat continue d’être beaucoup moins volatil que le marché. Le mandat Canada, avec un rendement de 22,7 %, profite pour sa part d’un marché canadien en forte hausse, poussé par la remontée des prix du pétrole et des matériaux de base et la bonne performance du secteur financier, particulièrement en deuxième moitié d’année.
Actifs moins liquides : la mondialisation bien enclenchée et la performance au rendez-vous
Preuve de leur solidité et de leur stabilité dans la durée, les trois portefeuilles d’actifs moins liquides – Immeubles, Infrastructures et Placements privés – affichent un rendement annualisé de 12,3 % sur cinq ans. Sur cette période, les investissements réalisés atteignent plus de 60,1 G$. En 2016, 2,4 G$ ont été investis dans les marchés en croissance, dont 1,3 G$ en Inde où les perspectives de croissance sont favorables et les réformes structurelles bien entamées. Les portefeuilles d’actifs moins liquides sont au cœur de la stratégie de mondialisation de la Caisse, leur exposition hors Canada atteignant aujourd’hui 70 %.
Plus particulièrement, en immobilier, Ivanhoé Cambridge a réalisé 5,8 G$ d’investissements et sa stratégie de diversification géographique et sectorielle a continué de porter fruit. Aux États-Unis, la filiale de la Caisse a acquis les participations restantes dans les immeubles 330 Hudson Street et 1211 Avenue of the Americas à New York, et a complété la construction de l’immeuble River Point à Chicago. Du côté résidentiel, la stratégie dans des villes comme Londres, San Francisco et New York et la demande soutenue pour le résidentiel locatif ont produit des rendements solides. En Europe, Ivanhoé Cambridge et son partenaire TPG ont également réalisé la vente de P3 Logistic Parks, l’une des plus importantes transactions immobilières en 2016 sur le continent. En Asie-Pacifique, Ivanhoé Cambridge a acquis une participation dans la société LOGOS, son partenaire d’investissement dans le secteur logistique, aux côtés de qui elle poursuit son déploiement à Shanghai, à Singapour et à Melbourne.
En placements privés, la Caisse a réalisé 7,8 G$ d’investissements au cours de la dernière année, et ce, dans des marchés et secteurs bien diversifiés. Les transactions menées en 2016 ont permis à la Caisse de développer des partenariats stratégiques avec des fondateurs, des familles d’entrepreneurs et des spécialistes de l’exploitation qui partagent sa vision de long terme. Aux États-Unis, elle a acquis une participation minoritaire importante dans AlixPartners, cabinet-conseil reconnu. La Caisse a également acquis une participation de 44 % dans la société d’assurance Greenstone en Australie, et a investi dans la société européenne Eurofins, un leader mondial dans les services de bioanalyse agroalimentaire, environnementale et pharmaceutique. En Inde, la Caisse est devenue partenaire d’Edelweiss, une société spécialisée dans les actifs en difficulté et le crédit spécialisé aux entreprises. Elle a également investi dans TVS Logistics Services, multinationale indienne qui fournit des services de logistique de tierce partie.
En infrastructures, la Caisse s’est associée à DP World, l’un des plus importants opérateurs de ports au monde, pour créer une plateforme d’investissement de 5 G$ destinés à des ports et terminaux portuaires à travers le monde. La plateforme, dont la Caisse est actionnaire à hauteur de 45 %, comprend deux terminaux à conteneurs canadiens situés à Vancouver et à Prince Rupert. En Inde, dans le secteur de l’énergie, elle a acquis une participation de 21 % dans Azure Power Global, l’un des plus grands producteurs indiens d’énergie solaire. Au cours de l’année, la Caisse a également renforcé son partenariat de longue date avec le groupe australien Plenary Group en faisant l’acquisition d’une participation de 20 % dans la société. Ensemble, la Caisse et Plenary Group ont déjà investi dans sept projets d’infrastructures sociales australiennes.
Impact au Québec : un accent particulier sur le secteur privé
Au Québec, la Caisse mise tout particulièrement sur le secteur privé, moteur de l’économie. La Caisse axe son action en fonction de trois grandes priorités : la croissance et la mondialisation, les projets structurants, et l’innovation et la relève.
Croissance et mondialisation
En 2016, la Caisse a travaillé étroitement avec l’équipe de direction du Groupe Marcelle dans le cadre de son acquisition de Lise Watier Cosmétiques afin de créer l’entreprise la plus importante de l’industrie de la beauté au Canada. Elle a également appuyé la création, par Moment Factory, d’une nouvelle entité consacrée aux infrastructures multimédias permanentes, et a accompagné Lasik MD dans le cadre d’une acquisition sur le marché américain. Par ailleurs, en donnant à Fix Auto l’accès à ses réseaux, la Caisse a facilité son expansion en Chine et en Australie où l’entreprise compte aujourd’hui une centaine d’ateliers de carrosserie.
Projets structurants
Au printemps 2016, CDPQ Infra, filiale de la Caisse, a dévoilé son projet de réseau intégré de transport collectif électrique pour relier le centre-ville de Montréal, la Rive-Sud, l’Ouest-de-l’Île, la Rive-Nord et l’aéroport. Depuis, plusieurs étapes importantes ont été franchies en vue de la réalisation du Réseau électrique métropolitain (REM), dont le début de la construction est prévu en 2017.
En immobilier, Ivanhoé Cambridge et son partenaire Claridge ont annoncé leur intention d’investir 100 M$ dans des projets immobiliers de la grande région de Montréal. La filiale immobilière de la Caisse a également poursuivi divers projets de construction et revitalisation au Québec, dont ceux en cours au Carrefour de l’Estrie à Sherbrooke, à la Maison Manuvie et à l’hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth à Montréal, ainsi qu’à Place Ste-Foy et au Quartier QB à Québec.
Innovation et relève
Au sein de l’industrie des nouveaux médias, la Caisse a réalisé des investissements dans Triotech, qui conçoit, fabrique et met en marché des manèges qui reposent sur une expérience multisensorielle, dans Felix & Paul Studios, spécialisée en création d’expériences de réalité virtuelle cinématographique, et dans Stingray, chef de file des services musicaux multiplateformes. La Caisse a aussi investi dans Hopper, nommée parmi les 10 meilleures applications mobiles au monde de l’industrie du voyage. Au sein de l’écosystème électrique, la Caisse a réinvesti dans AddÉnergie afin de l’appuyer dans son déploiement au Canada de 8 000 bornes de recharge électrique additionnelles sur un horizon de cinq ans.
Ces cinq dernières années, les nouveaux investissements et engagements de la Caisse au Québec ont atteint 13,7 G$, dont 2,5 G$ en 2016. Ces chiffres excluent l’investissement dans Bombardier Transport et l’engagement de 3,1 G$ de la Caisse prévu pour la réalisation du projet de REM. Au 31 décembre, les actifs de la Caisse au Québec totalisaient 58,8 G$, dont 36,9 G$ dans le secteur privé, soit une hausse des actifs privés par rapport au niveau de 2015.
INFORMATIONS FINANCIÈRES
Les charges d’exploitation de la Caisse, incluant les frais de gestion externe, se sont élevées à 501 M$ en 2016. Le ratio des dépenses s’est établi à 20,0 cents par 100 $ d’actif net moyen, un niveau qui se compare favorablement à celui de son industrie.
Les agences de notation ont pour leur part réaffirmé les cotes de crédit de première qualité de la Caisse avec une perspective stable, soit AAA (DBRS), AAA (S&P) et Aaa (Moody’s).
À PROPOS DE LA CAISSE DE DÉPÔT ET PLACEMENT DU QUÉBEC
La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) est un investisseur institutionnel de long terme qui gère des fonds provenant principalement de régimes de retraite et d’assurances publics et parapublics. Son actif net s’élève à 270,7 G$ au 31 décembre 2016. Un des plus importants gestionnaires de fonds institutionnels au Canada, la Caisse investit dans les grands marchés financiers, ainsi qu’en placements privés, en infrastructures et en immobilier à l’échelle mondiale. Pour obtenir plus de renseignements sur la Caisse, visitez le site cdpq.com, suivez-nous sur Twitter @LaCDPQ ou consultez nos pages Facebook ou LinkedIn.
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