La France, un marché incontournable

« La France possède certaines des meilleures infrastructures au monde, en plus d’offrir un environnement favorable aux investisseurs de long terme comme la CDPQ, grâce à un cadre juridique et réglementaire transparent et prévisible, ainsi qu’à un marché diversifié et dynamique où coexistent des acteurs publics et privés, nationaux et internationaux », affirme Vivian Nicoli, vice-présidente, Infrastructures – Europe et directrice générale de CDPQ Paris.

Selon elle, la capitale française constitue un centre financier d’envergure en Europe et bénéficie également d’une large concentration d’entreprises innovantes, d’organisations internationales et d’institutions financières.

« Les besoins en infrastructures pour la transition énergétique sont immenses. Comme la France possède une longue tradition de partenariats avec le secteur privé, tout est en place pour y parvenir » – Vivian Nicoli

Ouvert en 2012, CDPQ Paris réunit aujourd’hui une vingtaine de spécialistes chargés de cibler des occasions porteuses pour la CDPQ dans divers secteurs des infrastructures à travers la région. Alors que la France représente près de 5 % de son portefeuille global, la CDPQ entend poursuivre sa stratégie d’investissement dans ce pays, et plus largement en Europe. Elle prévoit privilégier les actifs qui contribuent à la transition vers une économie plus verte et plus résiliente, que ce soit aux côtés de partenaires établis ou comme actionnaire de contrôle.

Un exemple récent : Akiem, le premier acteur du marché de la location de locomotives en France et en Europe. L’entreprise acquise l’an dernier par la CDPQ est active dans 21 pays et possède la plus grande flotte du continent, dont 75 % est déjà électrique, une proportion qui devrait croître au cours des prochaines années.

Des fondations solides en immobilier

La France compte par ailleurs un marché immobilier diversifié et dynamique qui offre des occasions d’investissement dans différents secteurs, dont les bureaux, la logistique, le résidentiel et les sciences de la vie, note pour sa part Arnaud Malbos, vice-président principal, Investissements, Europe chez Ivanhoé Cambridge. « En immobilier, le pays est considéré comme un véritable laboratoire mondial en matière de performance environnementale et énergétique en raison de sa réglementation ambitieuse et innovante. »

L’immobilier est une réelle source de création de valeur pour la France, ajoute M. Malbos. « Il représente 11,2 % du PIB de la France, ce qui en fait le premier secteur industriel de l’économie française, devant la santé, la chimie ou l’automobile, dit-il. Les volumes de transactions dans l’immobilier commercial ont totalisé plus de 135 G€ en France depuis cinq ans, ce qui place l’Hexagone en troisième place des marchés européens, derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne. »

Des défis porteurs d’occasions d’investissement

Vivian et Arnaud s’entendent pour dire que les impacts des changements climatiques et la transition énergétique qu’ils sous-tendent demeurent les principaux enjeux à surveiller comme investisseurs en France.

Ces défis présentent toutefois des opportunités intéressantes. La capacité à conjuguer performance financière et performance environnementale sera de plus en plus cruciale pour l’organisation, ce qui aura une incidence directe sur les investissements nécessaires pour atteindre la carboneutralité et assurer la résilience des infrastructures et des bâtiments face aux changements climatiques.