Les leaders féminines et la philanthropie : Étude sur le bénévolat d’affaires

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, la firme experte-conseil en philanthropie et investissement communautaire Épisode, en collaboration avec la CDPQ, dévoile une toute première étude complète sur l'engagement des femmes d’affaires en philanthropie. Cette étude met en lumière la représentativité des hommes et des femmes au sein des OBNL, elle aide à mieux comprendre les motivations à s’engager bénévolement, et donc à favoriser la diversité pour une saine gouvernance.

« De grands enjeux touchent le bénévolat d’affaires au féminin, notamment la question de la parité, la mobilisation et la collecte de fonds, » souligne Laetitia Shaigetz, présidente de la firme Épisode. « Il y a de belles opportunités de recrutement pour les organismes, car les femmes ont une propension naturelle à s'impliquer et 38 % ne le font pas, faute d’avoir été approchées. »

Les leaders féminines et la philanthropie : Étude sur le bénévolat d’affaires dévoile entre autres que les femmes bénévoles d’affaires sont plus nombreuses à vouloir mettre à profit leur expertise ou à siéger à un conseil d'administration. 47 % des femmes affirment que le partage de leur expertise est l’une des principales raisons qui les motivent à s’impliquer. L’étude démontre cependant également que les femmes sont plus réticentes à solliciter des dons.

Des employeurs engagés et des OBNL sensibilisés

À l’occasion d’un panel de femmes du milieu des affaires, le 8 mars à la CDPQ, Kim Thomassin, première vice-présidente et cheffe, Québec, CDPQ, Catryn Pinard, présidente et directrice générale, Nationex, Marie Pier Germain, vice-présidente ventes et marketing, Germain Hôtels et Kathy Fazel, première gestionnaire de portefeuilles chez RBC PH&N Services-conseils en placements ont partagé leurs motivations à s’impliquer en philanthropie et souhaitent inspirer d’autres femmes d’affaires à s’investir.

Celles-ci admettent l’importance de leur rôle de leader pour inciter la relève à s’intéresser au bénévolat d’affaires et reconnaissent la responsabilité des entreprises dans la collecte de dons.

« L’étude sur les leaders féminines et la philanthropie permet d’apporter un tout nouvel éclairage sur l’engagement au féminin. Au Québec, ce sont plus de 15 000 OBNL qui, chacun à leur façon, contribuent à renforcer notre tissu social. À la CDPQ, nous avons la conviction que la diversité constitue une richesse pour nos collectivités. Cette étude est, je l’espère, un premier pas pour inspirer une nouvelle génération de leaders engagé.es. », Ani Castonguay, première vice-présidente, Affaires publiques.

Selon Laetitia Shaigetz, les organismes peuvent aussi favoriser le recrutement des bénévoles d'affaires féminines en reconnaissant leurs attentes et en y répondant. Cela signifie d’être à l’écoute des préférences des femmes, tout en précisant le rôle attendu et les responsabilités éventuelles.

Faits saillants de l'étude

• Les femmes bénévoles d'affaires préfèrent avant tout siéger sur un conseil d'administration et offrir leur expertise. Cependant, les besoins des OBNL sont aussi beaucoup liés à la collecte de fonds. À cet égard, on observe une différence entre les rôles joués par les bénévoles d'affaires et les rôles qu'elles préféreraient jouer.
• Les femmes bénévoles d’affaires sont plus timides à solliciter des dons que les hommes. En général, 40 % d’entre elles disent qu’elles ne veulent pas déranger (contre 30 % chez les hommes).
• Les femmes vont considérer dans une plus grande proportion les aspects qualitatifs avant de s’impliquer : l’émotion générée par la cause et ses bénéficiaires, l’expérience vécue à l’égard de la cause, l’urgence de la situation et même la qualité de l’approche de l’organisme.
• Quant à eux, les cadres et dirigeants masculins vont accorder légèrement plus d’importance à la crédibilité, la notoriété et au rayonnement de l’organisme ou de la cause, aux retombées économiques et l’impact sur la collectivité, au leadership qu’ils peuvent apporter à l’échelle organisationnelle et aux liens d'affaires qu’ils entretiennent avec les autres bénévoles.
• La représentativité féminine au sein de la gouvernance des OBNL est plus élevée que dans les autres types d’organisations ou d’entreprises. Il reste cependant encore du chemin à parcourir afin de combler les écarts, notamment en ce qui a trait à la représentativité des femmes au sein des conseils d’administration et des cabinets de campagne des moyennes et grandes organisations.

Les leaders féminines et la philanthropie : Étude sur le bénévolat d’affaires est la 11^e édition d’une série d’études déployées par Épisode. Elle a été réalisée par Épisode et présentée par la CDPQ en partenariat avec RBC, le Conseil des arts de Montréal, la Fondation du Grand Montréal, Le Devoir et Léger. L’étude a été effectuée au moyen d’un questionnaire en ligne, du 24 octobre au 28 novembre 2022, auprès de 528 personnes, dont des cadres et dirigeant.e.s et des bénévoles d’affaires notoires. Pour consulter l’étude complète, visitez le www.tendancesphilanthropie.ca.