Article Climate Week 2024

La CDPQ présente à Climate Week 2024 pour mobiliser l’écosystème financier à l’heure de la transition climatique

Investissement durable, La CDPQ dans le monde New York,
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Cette année encore, la CDPQ a échangé avec les acteurs du monde de la finance, les responsables politiques, les chefs d’entreprise et les représentants de la société civile du monde entier pour accélérer la transition vers une économie plus durable. Elle a souligné la nécessité de développer significativement le financement mixte pour mettre en œuvre davantage de solutions de transition.

À l’heure où la durabilité reste confrontée à des considérations de court terme, prendre des actions concrètes pour atténuer les impacts du changement climatique et trouver des solutions d’adaptation et de transition pérennes est plus que jamais nécessaire. Le secteur financier, au premier rang duquel se trouvent les investisseurs institutionnels, a un rôle majeur à jouer. De fait, les besoins de financement sont immenses. « Quelque 6 500 milliards de dollars américains devront être consacrés à la seule transition énergétique au cours des 10 à 15 prochaines années », rappelle régulièrement Marc-André Blanchard, premier vice-président et chef, CDPQ mondial et chef mondial de l’investissement durable. La mobilisation et le déploiement de capitaux privés sont donc une nécessité pour relever ce défi, les acteurs publics n’étant pas en mesure de répondre seuls aux défis de la transition.

Promouvoir le développement du financement mixte

La CDPQ est engagée auprès de ses pairs et de ses partenaires pour stimuler et promouvoir des partenariats novateurs entre diverses sources de capitaux dans l’objectif de mettre en œuvre des solutions concrètes pour une croissance durable. Le financement mixte constitue un axe complémentaire fort fondé sur une collaboration entre pouvoirs publics, investisseurs institutionnels et capital-risque. Développer un tel écosystème de partenaires pour la réalisation de projets de transition climatique faciliterait l’émergence de projets investissables d’envergure qui font encore défaut pour encourager les investisseurs institutionnels à s’impliquer davantage, particulièrement dans les marchés émergents où les besoins de financement sont considérables. Selon les chiffres du Forum économique mondial, les économies émergentes auront besoin, chaque année, de 2 000 milliards de dollars d’ici à 2030 pour atteindre les cibles de neutralité carbone.

Lors de cette édition de la Semaine du climat, la Sustainable Markets Initiative (SMI) et le Réseau de leadership d’investisseurs (RLI), dont la CDPQ est un membre actif, ont conjointement publié un rapport1 avec l’ambition d’accélérer le déploiement du financement mixte à l’échelle mondiale et de libérer tout son potentiel. Illustré d’exemples réussis de projets – parmi lesquels figure le REM –, il met en évidence les mesures nécessaires pour réduire les risques et les obstacles au développement de solutions de financement mixte et pour favoriser des partenariats novateurs entre diverses sources de capitaux. Si l’intérêt pour le financement mixte s’intensifie, la route est encore longue à cet égard : le volume total des transactions réalisées s’élève à seulement 213 milliards de dollars américains, un chiffre qui est encore loin des besoins nécessaires pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris en termes de durabilité et de neutralité carbone.

Climate Week 2024

Favoriser des politiques de décarbonation

Parmi d'autres initiatives de premier plan, la CDPQ a contribué à la publication d’un rapport de la Glasgow Financial Alliance for Net-Zero (GFANZ) qui souligne la nécessité d’intensifier le financement de la transition et de la décarbonation de l’économie réelle. L’investissement de la CDPQ dans AES Indiana a été souligné parmi les meilleurs cas pratiques de ce rapport : grâce à cet investissement, la compagnie a réduit progressivement sa dépendance à la production d’énergie au charbon, passant de 80 % en 2014 à 35 % en 2023, en s’appuyant sur des sources d’énergie renouvelable. Au cours des différentes conférences auxquelles elle a pris part, la CDPQ a rappelé que l’un des principaux enjeux réside dans l’absence de politique de décarbonation dans certains secteurs, à l’instar du ciment, de l’acier, du cuivre ou encore des matières premières agricoles. Elle a appelé à la constitution de groupes de travail au niveau de chaque industrie et à la mise en place de cadres incitatifs similaires à ceux qui avaient été instaurés pour les énergies renouvelables il y a environ 20 ans, avec des cibles plus claires, industrie par industrie, et des garanties pour réduire les risques liés à l’investissement et des règles du jeu uniformes et équitables.

Célébrer des initiatives ambitieuses

Au-delà des enjeux de mobilisation et d’influence, cette Semaine du climat a été l’occasion de mettre en lumière des organisations qui œuvrent au quotidien pour le climat et la décarbonation. Parmi celles-ci, figure la Net-Zero Asset Owner Alliance (NZAOA) qui a célébré son cinquième anniversaire. « Nous avons été à l’origine de ce projet et nous avons réellement co-construit cette alliance en 2019 qui, depuis, a été rejointe par de nombreux investisseurs internationaux, a expliqué Bertrand Millot, chef, Investissement durable, à la CDPQ. Nous sommes donc particulièrement fiers de la réussite de cette alliance qui continue de jouer un rôle majeur dans la lutte contre le changement climatique. »

Aux côtés du réseau Resilient Cities, la CDPQ a aussi inauguré le groupe de travail sur le financement de la résilience urbaine. Tous ses membres se sont engagés à favoriser une compréhension approfondie et des partenariats pour permettre aux villes d’accroître leurs investissements dans la résilience, en élaborant des études de cas, en documentant les meilleures pratiques, et en créant des opportunités de renforcement des capacités et de partage pour les villes. Autant d’initiatives et de partenariats qui auront besoin d’un socle indéfectible de confiance entre les différentes parties prenantes pour atteindre leurs objectifs.


1 Ce rapport est disponible uniquement en anglais

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