Le président de la Caisse de dépôt et placement du Québec demeure modérément optimiste face à l’économie mondiale
« Pour une quatrième année consécutive, la croissance économique mondiale a été très vigoureuse en 2006 », a indiqué le président et chef de la direction de la Caisse de dépôt et placement du Québec, Henri-Paul Rousseau, lors de sa conférence portant sur les perspectives économiques de l’année 2007 présentée devant les membres de la Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud.
« Bien que l’économie américaine démontre certains signes de ralentissement, le Fonds monétaire international (FMI) prévoit tout de même une forte croissance de l’économie mondiale en 2007. De plus, on s’attend à ce que l'Europe connaisse une croissance économique assez soutenue et que l'Asie, en particulier la Chine et l’Inde, continue à croître à un rythme élevé », a indiqué le président et chef de la direction de la Caisse.
Lors de sa conférence, Henri-Paul Rousseau a identifié les éléments affectant plus spécifiquement le Canada :
- Les États-Unis sont le principal partenaire commercial du Canada. Le ralentissement de l’économie américaine a donc des effets bien tangibles sur notre économie, notamment en ce qui a trait aux exportations de matériaux de construction et de véhicules automobiles.
- La Banque du Canada fait face à un dilemme important dans la conduite de sa politique monétaire puisque la croissance économique n’est pas répartie également à travers le pays. En effet, l’Ouest canadien est favorisé par une forte demande de matières premières alors que le secteur manufacturier du Québec et de l’Ontario est mis à rude épreuve par la force relative du huard et de la concurrence asiatique.
« L’économie canadienne possède tout de même de très bons avantages compétitifs pour profiter de la croissance des pays en émergence et de la mondialisation », a affirmé M. Rousseau.
« Plus globalement, il existe plusieurs menaces à la croissance économique mondiale robuste. Certaines d’entre elles sont reliées à des risques à court et à moyen termes, tels que l’instabilité au Moyen-Orient et la montée du protectionnisme dans certaines régions du monde. D’autres, par contre, sont à plus long terme, comme le déclin démographique des pays occidentaux et la dégradation de l’environnement », a déclaré M. Rousseau. « Heureusement, la gestion de ces risques s’améliore à l’échelle mondiale grâce à une collaboration et à une coordination internationales accrues. À long terme, la croissance des pays en émergence représentera un défi de taille, mais elle offrira également de nombreuses occasions d’affaires pour les pays occidentaux. »
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