Participation au fonds Accès Capital Québec : La Caisse explique sa décision de ne pas participer au prochain fonds
La Caisse de dépôt et placement du Québec a voulu réagir à des commentaires formulés dans un article publié dans l’édition du 2 avril du quotidien La Presse sur sa décision de ne pas participer à un quatrième fonds d’investissement avec Accès Capital Québec, alors que la Caisse a accru globalement son offre pour accompagner les entreprises québécoises prometteuses et performantes dans leurs projets de croissance, notamment via son partenariat avec Desjardins.
Depuis 1997, la Caisse a investi dans trois fonds d’Accès Capital Québec des montants de 8,5 M$, 20 M$ et 18,5 M$, respectivement. Les niveaux de participation de la Caisse ont également varié de 50 % à 100 %, selon les fonds et l’évolution des partenariats. La Caisse a eu plusieurs discussions avec Accès Capital Québec portant sur le niveau de participation de la Caisse et le droit de regard sur les investissements qui lui serait conféré à titre d’investisseur unique. Ces discussions n’ont pas permis d’en arriver à une entente.
« Notre décision de ne pas participer au quatrième fonds d’Accès Capital Québec repose sur plusieurs facteurs, a indiqué M. Luc Houle, vice-président principal, Investissements. Premièrement, dans le plus récent fonds d’Accès Capital, nous avons constaté un rendement négatif sur 4 ans, nous amenant ainsi à rechercher une gouvernance plus adéquate pour la Caisse afin de protéger ses intérêts et ceux de ses déposants. »
«L’environnement d’affaires a beaucoup changé dans ce secteur, qui est devenu beaucoup plus compétitif, que ce soit avec le fonds FIER commandité par Investissement Québec pour le capital de démarrage, les sommes ajoutées par le Fonds de solidarité FTQ pour la relève entrepreneuriale ou le fonds Desjardins Capital de risque, dont le vaste réseau et la représentation pan-québécoise lui permet déjà d’appuyer 300 entreprises », a expliqué M. Houle.
« Étant donné ce nouvel environnement d’affaires, nous avons revu notre stratégie et développé un partenariat avec un joueur dominant comme Desjardins, qui comprend un volet de 200 M$ pour les besoins de financement de moins de trois millions de dollars des petites entreprises québécoises, a poursuivi M. Houle. La Caisse a également décidé de renforcer ses ressources internes pour l’ensemble du territoire québécois et a ajouté un nouveau dirigeant du secteur investissement dans la région de Québec, précisément pour s’en occuper encore plus attentivement. Enfin, la Caisse s’apprête elle-même à annoncer d’autres initiatives allant dans le même sens. »
« La Caisse a récemment réitéré son grand intérêt à contribuer au développement des entreprises du Québec, tant ici qu’à l’international, a ajouté M. Houle. Nous avons mis sur pied plusieurs initiatives pour les appuyer de diverses façons : dans leur financement, par le biais de leur capitalisation et en partageant notre expertise. Nous avons aussi conclu des ententes de partenariat avec des institutions financières comme Desjardins et HSBC pour faciliter l’obtention de capital et mieux les accompagner dans leur croissance. »
« Par ailleurs, la participation de la Caisse n’est jamais acquise à des projets de façon permanente. La Caisse réévalue sur une base continue sa stratégie en fonction de la meilleure utilisation de son capital, de sa mission et de l’évolution de l’environnement de marché », a conclu M. Houle.
À PROPOS DE LA CAISSE DE DÉPÔT ET PLACEMENT DU QUÉBEC
La Caisse de dépôt et placement du Québec est une institution financière qui gère des fonds provenant principalement de régimes de retraite et d'assurance publics et privés. Son actif net s'élève à 151,7 G$ au 31 décembre 2010. Un des plus importants gestionnaires de fonds institutionnels au Canada, la Caisse investit dans les grands marchés financiers et sous forme de placements privés et d'investissements immobiliers.
Pour plus de renseignements : www.cdpq.com.
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