Indice entrepreneurial québécois 2016 - L’entrepreneur québécois : quatre profils sous la loupe
Le Réseau M de la Fondation de l’entrepreneurship (www.reseaum.com) est fier de dévoiler les résultats de l’Indice entrepreneurial québécois 2016. L’Indice est présenté par la Caisse de dépôt et placement du Québec et produit en partenariat avec l’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale │ HEC Montréal (IEBN) et Léger. L’édition 2016 révèle la découverte de quatre grands profils parmi les entrepreneurs québécois. L’Indice est lancé officiellement aujourd’hui, à Montréal, dans le cadre du Rendez-vous Réseau M 2016 auquel participent quelque 600 dirigeants d’affaires et acteurs du milieu de l’entrepreneuriat.
Afin de réagir aux grands constats de l’Indice, un panel, animé par René Vézina, chroniqueur (Les Affaires, Radio-Canada), réunira les entrepreneurs Elizabeth Stefanka (Stefanka) et Louis Têtu (Coveo), ainsi que l’équipe qui a produit l’Indice, soit Rina Marchand (Réseau M) et Luis Cisneros (IEBN).
Depuis l’année où il a été lancé, en 2009, l’Indice démontre que le taux d’intention d’entreprendre des Québécois a triplé, pour s’établir à 21,0 % en 2016. « Ce taux élevé d’intention n’est sans doute pas étranger au fait que de nombreux efforts ont été déployés pour soutenir une culture entrepreneuriale forte au Québec, affirme Michèle Boisvert, première vice-présidente, Rayonnement des affaires de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Les initiatives consacrées à la promotion et à la valorisation du métier d’entrepreneur portent leurs fruits. Aujourd’hui, non seulement cette carrière apparaît légitime, mais elle est même devenue un choix optimal, surtout chez les jeunes. »
falsefalse
L’ADN des quatre profils de l’entrepreneur québécois
Afin d’accompagner les entrepreneurs du Québec vers la croissance, l’Indice a réalisé l’une des plus grandes « études de marché » qui soit, en sondant 800 propriétaires d’entreprises québécois, en plus de 1 000 jeunes, et ce, parmi les 2 515 répondants totaux du sondage réalisé par Léger. Deux grands axes ont d’abord facilité la classification : le fait d’être actif ou non à l’international et celui d’embaucher ou non des employés. La véritable typologie des entrepreneurs s’est révélée dans l’analyse de quinze grands indicateurs. Parmi ceux-ci, six indicateurs clés représentent l’ADN des quatre profils (voir Tableau 1).
« Tous les entrepreneurs québécois sont essentiels à notre économie. Une majorité d’entre eux joue un rôle spécifique et indispensable au tissu local et régional de notre développement. Certains autres, beaucoup moins nombreux, ont toutefois le potentiel de créer un effet de levier important sur notre économie et sur la présence du Québec dans l’échiquier mondial. Comment bien accompagner nos entrepreneurs si nous ne les connaissons pas mieux? C’est exactement ce que l’Indice 2016 propose », déclare Rina Marchand, directrice principale Contenus et innovation, Réseau M – Fondation de l’entrepreneurship.
falsefalse
Tableau 1 – Les quatre profils de l’entrepreneur québécois et leurs six indicateurs clés – Québec (novembre 2016)
* Il s’agit d’un score Z, le 0 étant la moyenne établie pour l’ensemble de la population. Les valeurs au-dessus du 0 sont donc supérieures à la moyenne de la population.
L’Individualiste représente presque la moitié des répondants entrepreneurs de l’Indice. Foncièrement, il entreprend pour créer son emploi et occuper une niche très ciblée dans sa localité. L’Enraciné représente plus du tiers des entrepreneurs; son entreprise peut souvent avoir de l’envergure sur le plan régional, et donc être une source d’emplois significative. Les individus de ces deux profils ne se démarquent pas par leur propension à avoir fait des études universitaires. Le profil du Prudent, au contraire, se démarque à ce niveau. Il occupe toutefois la position la plus marginale au sein du bassin d’entrepreneurs. Sa faible propension à prendre des risques et sa faible volonté à embaucher constituent deux freins importants pour lui. L’ADN du Chef de file est quant à lui marqué par son haut niveau d’éducation (études supérieures), son intention de s’internationaliser dès le démarrage de l’entreprise, sa volonté d’embaucher et d’innover, et sa propension à prendre des risques. Ajoutons qu’il est aussi le profil le plus représenté chez les hommes, à l’inverse du profil Individualiste qui est presque autant féminin que masculin.
« L’université, avec tout le bagage de connaissances, d’expériences et de contacts qu’elle apporte, est assurément en train de court-circuiter le cycle usuel d’internationalisation des entreprises, ramenant les premiers pas à l’étranger d’un entrepreneur au moment même de l’élaboration de son modèle d’affaires. Nous pouvons certainement faire plus pour promouvoir l’entrepreneuriat aux études supérieures, mais il faut aussi promouvoir les entrepreneurs born global », affirme Luis Cisneros, directeur de l’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale | HEC Montréal.
falsefalse
Une chaîne entrepreneuriale soutenue par les jeunes et les immigrants
On note une stabilité des indicateurs de la chaîne entrepreneuriale depuis 2015. La légère hausse des intentions d’entreprendre est soutenue encore cette année par la volonté très élevée des jeunes de 18 à 34 ans (intentions en 2015 de 36,6 %, et en 2016 de 42,2 %). Sans surprise, les immigrants sont présents en forte proportion au sein de la chaîne entrepreneuriale. Ils représentent par ailleurs 22,4 % des Chefs de file, une représentation importante considérant que leur poids dans la population adulte, selon l’Indice, est de 11,2 %. Il est évident qu’il faut poursuivre les efforts pour soutenir ce groupe « naturellement entrepreneurial ».
Les femmes ont, quant à elles, une présence encore timide dans la chaîne entrepreneuriale. Considérant que le profil du Chef de file est fortement constitué d’individus ayant fait des études universitaires, il est étonnant que les Québécoises (plus nombreuses à l’université que les hommes) soient encore aussi peu présentes dans ce profil (22,9 %). Bien que leur plus faible propension à prendre des risques soit l’un des facteurs, il est important de soutenir fortement ce groupe, qui constitue une « réserve » importante. Les femmes sont l’avenir de l’entrepreneuriat au Québec.
Chaîne entrepreneuriale du Québec 2016
Tableau 2 – Synthèse du dynamisme entrepreneurial par groupes de la population – Québec (novembre 2016)
Tout comme pour 2015, notons le faible intérêt des personnes en démarches pour se lancer en affaires dans le secteur manufacturier (5,3 %), contrairement aux secteurs des services professionnels (16,9 %) et du commerce de détail (12,0 %).
Accompagnement
Le principal bénéfice espéré de l’accompagnement est, dans tous les cas, celui d’apprendre de l’expérience d’un entrepreneur (ses « bons et moins bons coups » – 43,4 %), suivi par le fait de « favoriser la prise de risque » (14,4 %). L’accompagnateur souhaité par les entrepreneurs doit avoir une expérience en entrepreneuriat pour une large majorité des répondants concernés (78,4 %), de même qu’en gestion (61,5 %).
Les clés de notre futur entrepreneurial
Alors que le déplacement d’entrepreneurs d’un profil vers un autre (particulièrement vers le Chef de file) s’avère difficile, la clé réside dans notre futur entrepreneurial auprès de groupes spécifiques d’individus :
- Stimuler l’intention d’entreprendre auprès des étudiants universitaires et leur capacité à créer des modèles d’affaires tournés vers l’international, dès le jour 1;
- Soutenir davantage l’entrepreneuriat auprès des immigrants, car ils sont déjà très présents dans la chaîne entrepreneuriale et ce sont des « preneurs de risque nés »;
- Soutenir la « réserve entrepreneuriale » peu exploitée que représentent les femmes en développant une culture favorable à l’initiative entrepreneuriale, au réseautage et à la prise de risque.
Pour télécharger gratuitement le rapport et consulter la méthodologie, nous vous invitons à consulter le lien suivant : www.entrepreneurship.qc.ca/indice2016.
À propos du Réseau M de la Fondation de l’entrepreneurship
Le Réseau M est une communauté d’intérêts, mise en place et animée par la Fondation de l’entrepreneurship, et mobilisée pour déployer le service de mentorat pour entrepreneurs au Québec et au sein de la francophonie, qui publie également l’Indice entrepreneurial québécois. Le Réseau M a pour objectif d’offrir à tous les entrepreneurs qui le désirent un service d’accompagnement de haut calibre par des gens d’affaires d’expérience, et ainsi leur donner toutes les chances de cheminer vers le succès et la croissance. Il poursuit le but d’accélérer leur développement afin d’accroître le taux de survie et de favoriser la croissance de leur entreprise, de la création jusqu’à la transmission à un repreneur. Au Québec, le Réseau M compte sur l’appui majeur du ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation (MESI), ainsi que sur l’appui gouvernemental de Développement économique Canada et du Secrétariat à la jeunesse. Le Réseau M compte aussi sur ses grands bâtisseurs pour mener à bien sa mission, soit la Banque Nationale, la Caisse de dépôt et placement du Québec, Cascades et Québecor, ainsi que sur les partenaires suivants : Banque Royale du Canada, Cogeco, DELTA | KLM | AIR FRANCE | ALITALIA, Desjardins Entreprises, Fonds de solidarité FTQ, Hydro-Québec, Investissement Québec, Léger, La Capitale, Assurances générales, TACT Intelligence-conseil et Tink. Suivez-nous : www.reseaum.com #ReseauM
À propos de la Caisse de dépôt et placement du Québec
La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) est un investisseur institutionnel de long terme qui gère des fonds provenant principalement de régimes de retraite et d’assurances publics et parapublics. Son actif net s’élève à 254,9 G$ au 30 juin 2016. L’un des plus importants gestionnaires de fonds institutionnels au Canada, la Caisse investit dans les grands marchés financiers, ainsi qu’en placements privés, en infrastructures et en immobilier à l’échelle mondiale. La Caisse est présente en Inde par l’intermédiaire de sa filiale CDPQ India, établie à New Delhi. Pour obtenir plus de renseignements sur la Caisse, visitez le site cdpq.com, suivez-nous sur Twitter @LaCDPQ ou consultez nos pages Facebook ou LinkedIn.
À propos de l’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale | HEC Montréal
L’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale | HEC Montréal a pour mission d’identifier, d’évaluer et de mettre en lumière les enjeux auxquels sont confrontés les créateurs d’entreprise et les propriétaires de PME du Québec. Les activités de l’Institut sont regroupées sous quatre piliers : (1) Un observatoire de la dynamique entrepreneuriale québécoise et des bonnes pratiques; (2) Un accélérateur d’entreprises; (3) Un centre de transfert des connaissances et des formations sur mesure; (4) Un espace de réseautage et de grande diffusion. Pour plus de renseignements sur l’Institut, visitez notre site iebn.hec.ca ou suivez nous sur Facebook, LinkedIn ou Twitter.
- 30 -