Indice entrepreneurial québécois 2013 : Les entrepreneurs québécois font‐ils preuve d’audace?
Survol :
- Les intentions de se lancer en affaires (14,8 %) dénotent un potentiel pour la création d’entreprises dans les années à venir, au Québec.
- Le pourcentage chez les jeunes est encourageant avec près du double de celui de la population totale (Jeunes : 25 % vs Population totale : 14,8 %).
- Les démarches en vue de démarrer une entreprise (6,3 %), un peu faibles, indiquent que les intentions ne se répercutent pas suffisamment en actions concrètes.
- Dans l’ensemble, les entrepreneurs québécois accordent de l’importance à la dimension de l’innovation pour leur entreprise, une nouvelle encourageante.
- Le tiers des propriétaires d’entreprise au Québec prévoit investir des ressources financières afin d’innover au cours de la prochaine année, peu importe la forme que prendrait l’innovation (produit, procédé, etc.).
- Parmi ces entrepreneurs, ils sont davantage au Québec que dans le RDC à vouloir investir plus de 6 % de leur chiffre d’affaires (Qc : 45,4 % vs RDC : 36,0 %).
- Les intentions de croissance des entrepreneurs du Québec, incluant celles d’être actif sur les marchés internationaux, semblent insuffisantes.
- Les propriétaires d’entreprise qui visent la croissance au cours des trois prochaines années sont moins nombreux au Québec (32,8 %) par rapport à ceux du RDC (44,2 %).
- La volonté de devenir actif sur les marchés internationaux est également moins perceptible au Québec (QC : 15,2 %; RDC : 31,6 %).
- La population du Québec perçoit l’entrepreneur et l’entrepreneuriat positivement, et ce, de façon aussi marquée que dans le RDC.
- La population considère à 92,7 % l’entrepreneuriat comme étant « très important » ou « assez important » pour le développement économique et la prospérité régionale.
La Fondation de l’entrepreneurship (www.entrepreneurship.qc.ca), en collaboration avec la Caisse de dépôt et placement du Québec (www.cdpq.com), dévoile aujourd’hui les résultats de l’Indice entrepreneurial québécois (l’Indice) 2013, l’un des plus grands sondages sur les entrepreneurs, réalisé avec Léger Marketing. Intitulé Les entrepreneurs québécois font‐ils preuve d’audace ?, l’Indice est lancé aujourd’hui dans le cadre de la Foire des entrepreneurs, organisée par la Chambre de commerce et d’industrie de Québec.
Afin de réagir aux grands constats de l’Indice, un panel, animé par Michèle Boisvert de la Caisse de dépôt et placement du Québec, réunira des entrepreneurs de renom, tels que Serge Beauchemin (entrepreneur et nouveau « dragon » à Radio‐Canada), Germain Lamonde (Exfo) et Pierre Karl Péladeau (Québecor). Il s’agit du coup d’envoi de la tournée de l’Indice qui se poursuivra en mai.
« La Fondation est fière de s’associer pour une quatrième année consécutive à la Caisse de dépôt et placement du Québec afin de présenter l’Indice entrepreneurial québécois 2013, affirme Alain Aubut, président‐directeur général de la Fondation de l’entrepreneurship. Cette édition est encore plus extraordinaire puisque nous partons en tournée afin de présenter les résultats et d’en discuter avec les entrepreneurs et acteurs socioéconomiques des régions. »
« Pour la Caisse, la relève entrepreneuriale est essentielle au développement économique du Québec, mentionne Michèle Boisvert, première vice‐présidente, Affaires publiques, à la Caisse de dépôt et placement du Québec. Par nos différentes actions, nous souhaitons soutenir et stimuler les champions de demain et ainsi favoriser la croissance et la pérennité des nouvelles entreprises québécoises. »
Le dynamisme entrepreneurial québécois 2013
L’Indice propose dans un premier temps une lecture du dynamisme entrepreneurial du Québec. Ainsi une photo de la « chaîne entrepreneuriale » est prise, en mesurant les indicateurs suivants : les intentions de la population à entreprendre, les individus en démarche, les propriétaires d’entreprise puis les fermetures. À cet égard, le portrait du dynamisme affiche en 2013 un écart par rapport au reste du Canada (RDC).
Tableau des indicateurs du dynamisme entrepreneurial 2013
Comparativement à 2012, le Québec maintient un écart similaire pour l’ensemble des indicateurs, hormis celui des propriétaires qui, lui, semblerait s’amoindrir (2012 − Qc : 10,2 % vs RDC : 17,5 %). Parmi les autres faits saillants, notons que les intentions de se lancer en affaires ne semblent pas se concrétiser assez en démarches. On recèle toutefois un potentiel évident chez les jeunes de 18 à 34 ans, puisque leur pourcentage d’intention est près du double que celui de la population totale (Jeunes : 25 % vs Population totale : 14,8 %).
Dans le passage des intentions vers les démarches, les femmes semblent plus cohérentes avec leurs intentions (intentions femmes : 10,8 %, démarches femmes : 5,6 %) par rapport aux hommes (intentions hommes : 18,9 %, démarches hommes : 7,0 %). Toutefois, leur taux de démarches demeure légèrement inférieur à celui des hommes.
Notons que les individus qui sont à la phase des démarches identifient davantage les programmes gouvernementaux (Qc : 27,8 % vs RDC : 8,0 %) comme source de financement potentiel que dans le RDC. L’étude nous apprend que l’inverse prévaut en ce qui concerne l’utilisation de capitaux personnels (Qc : 27,6 % vs RDC : 45,4 %).
« Le réflexe de recourir à l’état plutôt qu’à d’autres sources de financement semble toujours bien ancré au Québec, indique Alain Aubut. La situation est paradoxale, car le taux d’entrepreneurs est plus élevé dans le reste du Canada alors que ces entrepreneurs puisent clairement plus dans leurs propres économies pour se lancer en affaires que le font ceux du Québec. »
Les entrepreneurs québécois font‐ils preuve d’audace?
Les nouveaux entrepreneurs (cinq ans et moins d’expérience) envoient les signaux d’un entrepreneuriat plutôt « sage » avec un chiffre d’affaires se situant majoritairement autour de 50 000 $ (pour la première année d’exploitation), et une création de 1 à 3 emplois pour le quart d’entre eux. De plus, les montants investis pour se lancer en affaires semblent moins importants que l’on pourrait le croire puisque 80 % ont estimé leurs investissements totaux à moins de 100 000 $.
Chez l’ensemble des propriétaires d’entreprise, la croissance envisagée par ceux‐ci au cours des trois prochaines années semble plus ténue au Québec par rapport au RDC (Qc : 32,8 % vs RDC : 44,2 %). La stabilité des emplois est quant à elle envisagée puisque presque la moitié (44,2 %) des entrepreneurs québécois compte maintenir les emplois actuels (embauches : 12 %, mises à pied : 3 %). L’écart évident avec le reste du Canada se situe dans la volonté des individus à devenir actifs à l’international (Qc : 15,2 % vs RDC : 31,6 %).
L’innovation : les entrepreneurs québécois sont au rendez‐vous !
Les 2/3 des entrepreneurs croient que l’innovation est un gage de succès pour une entreprise et que ne pas innover serait de la vouer à l’échec. Le tiers des entrepreneurs québécois comptent investir en innovation au cours de la prochaine année et parmi ceux‐ci, ils sont davantage au Québec que dans le RDC à vouloir investir plus de 6 %, de leur chiffre d’affaires (Qc : 45,4 % vs RDC : 36,0 %). Il s’agit d’un pourcentage similaire à ce qu'investissent les grandes entreprises à l’international selon l’OCDE.
Excellente perception des entrepreneurs et de l’entrepreneuriat
Enfin, l’Indice ne saurait être complet sans prendre une lecture d’indicateurs propres à la culture entrepreneuriale. L’Indice 2013 confirme que les perceptions de la population sont excellentes; les Québécois admirent les entrepreneurs et croient à l’entrepreneuriat comme vecteur de prospérité. En effet, 92,7 % des Québécois considèrent l’entrepreneuriat comme étant « très important » ou « assez important » pour le développement économique et la prospérité du territoire. Les Québécois sont d’ailleurs plus affirmatifs que le RDC sur un ensemble d’affirmations telles que : « L’enrichissement de façon juste et équitable comme entrepreneur est possible » (Qc : 90,3 % vs RDC : 80,0 %) et « Les entrepreneurs sont généralement honnêtes » (Qc : 68,4 % vs RDC : 60,5 %).
« Deux messages sont à retenir ici, conclut Alain Aubut. Un premier destiné aux décideurs du Québec voulant que la population dise ‘OUI’ à l’entrepreneuriat et que cette volonté doit être soutenue comme il se doit. Le deuxième est destiné à chaque Québécois et Québécoise : nous faisons collectivement confiance aux entrepreneurs… il faut désormais se faire confiance individuellement, passer à l’action et avoir l’audace d’ENTREPRENDRE! »
À propos de l’Indice entrepreneurial québécois
La Fondation de l’entrepreneurship a créé et lancé en 2009, avec la collaboration de Léger Marketing, l’Indice entrepreneurial québécois. Il s’agit du plus important sondage sur les entrepreneurs actuels et en devenir réalisé au Québec et il est présenté depuis 2010 en collaboration avec la Caisse de dépôt et placement du Québec.
Pour télécharger gratuitement le rapport et consulter la méthodologie : www.entrepreneurship.qc.ca/indice2013.
Pour en savoir plus sur la tournée de l’Indice entrepreneurial québécois 2013 : www.entrepreneurship.qc.ca/tournee_indice .
À propos de la Fondation de l’entrepreneurship
La Fondation de l’entrepreneurship existe depuis plus de 30 ans et est un agent actif de premier plan dans la transformation du développement économique et social du Québec. Forte de son expertise dans le développement de la culture entrepreneuriale, elle offre des produits et services incontournables pour les entrepreneurs tels que le Réseau M – mentorat pour entrepreneurs et la plus vaste collection de livres de langue française dédiée au démarrage, à la gestion et à la croissance des entreprises. La Fondation produit également des recherches et des analyses de l’univers entrepreneurial, dont son Indice entrepreneurial québécois et les Portraits du dynamisme entrepreneurial tant local que régional. La Fondation est fière de compter la Banque Nationale, Cascades et Québecor à titre de Grands bâtisseurs. www.entrepreneurship.qc.ca.
À propos de la Caisse
La Caisse de dépôt et placement du Québec est une institution financière qui gère des fonds provenant principalement de régimes de retraite et d'assurances publics et privés. Son actif net s'élève à 176,2 G$ au 31 décembre 2012. Un des plus importants gestionnaires de fonds institutionnels au Canada, la Caisse investit dans les grands marchés financiers, ainsi qu'en placements privés, en infrastructures et en immobilier à l’échelle mondiale. Pour plus de renseignements : www.cdpq.com.
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