Communiqué Indice entrepreneurial québécois

Indice entrepreneurial québécois 2012 : Un « Plan E » pour le Québec

Placements privés Québec,
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Dévoilement des résultats du plus récent sondage de la Fondation de l’entrepreneurship, réalisé en collaboration avec la Caisse de dépôt et placement du Québec et Léger Marketing.

Survol :

  • En dépit d’une position globale moins enviable que dans le reste du Canada, quatre ans de mesure démontrent une évolution positive de l’entrepreneuriat québécois ;
  • Entrepreneuriat féminin : nette augmentation des femmes propriétaires, passant de 5,5 % en 2009 à 9,4 % en 2012 ;
  • Progression plus grande du dynamisme entrepreneurial projeté (intention et démarche) au Québec qu’ailleurs au Canada depuis 2011 ;
  • Découverte de « gisements » insoupçonnés d’entrepreneurs potentiels : près du tiers des Québécois actuellement inactifs dans le processus entrepreneurial (intention, démarche et propriétaire) affirment ne pas fermer la porte à l’entrepreneuriat et environ 30 % des travailleurs autonomes désirent élargir leurs activités ;
  • Culture entrepreneuriale : schisme entre l’individu et le collectif… Les Québécois ont une perception individuelle de l’entrepreneur et de l’entrepreneuriat très favorable, mais ils croient que les autres Québécois ne partagent pas ces valeurs ;
  • Les trois indicateurs ayant la plus grande influence sur le dynamisme entrepreneurial québécois : le développement des qualités entrepreneuriales, des compétences et des réseaux de relations professionnelles.

La Fondation de l’entrepreneurship (www.entrepreneurship.qc.ca) et la Caisse de dépôt et placement du Québec annoncent aujourd’hui les résultats de l’Indice entrepreneurial québécois (l’Indice) 2012. Plan E : Cap vers un Québec plus entrepreneurial est le résultat du plus grand sondage sur les entrepreneurs québécois et est réalisé pour une quatrième année consécutive par la Fondation de l’entrepreneurship avec la collaboration de Léger Marketing.

Lancé en 2009, l’Indice mesure depuis quatre ans le dynamisme entrepreneurial du Québec. L’édition 2012 jette un regard plus global et permet d’abord d’affirmer qu’en dépit d’une position d’ensemble moins enviable que dans le reste du Canada, il y a bel et bien une évolution positive du dynamisme entrepreneurial québécois. Par rapport à 2011, le Québec a même connu une progression légèrement plus grande que celle du Canada en ce qui concerne son futur entrepreneurial.

« L’Indice 2012 innove en regardant au-delà de la chaîne entrepreneuriale que nous connaissons, nous révélant ainsi tout le potentiel que recèle le Québec, a déclaré Alain Aubut, président-directeur général de la Fondation de l’entrepreneurship. Il dévoile une progression positive de notre entrepreneuriat, particulièrement de l’entrepreneuriat féminin, et identifie en plus des groupes d’individus qui, jusqu’à présent, avaient échappé à nos radars et qui font maintenant partie de notre plan vers un Québec plus entrepreneurial, notre “Plan E”. »

« La Caisse est activement impliquée dans plusieurs initiatives ayant pour objectif de renforcer le tissu entrepreneurial québécois et de favoriser la relève, a mentionné Normand Provost, premier viceprésident, Placements privés, à la Caisse de dépôt et placement du Québec. L’Indice 2012 démontre une augmentation de l’activité entrepreneuriale au Québec et cela est fort encourageant. Il faut cependant demeurer vigilant et redoubler d’efforts pour favoriser la pérennité et la croissance des entreprises d’ici et contribuer à bâtir une nouvelle génération de champions québécois. »

L’entrepreneuriat québécois : de moins en moins sexué
L’Indice 2012 brosse un portrait de l’entrepreneuriat féminin qui en surprendra plusieurs. Contrairement à la croyance populaire voulant que les femmes soient nettement moins enclines à entreprendre que les hommes, le sondage nous révèle qu’en quatre ans, les Québécoises propriétaires sont passées de 5,5 % en 2009 à 9,4 % en 2012 ; alors que l’entrepreneuriat masculin a affiché une progression plus modeste de 9,1 % à 11,0 % pour la même période. Un bémol : les Québécoises créent leur première entreprise plus tard que les hommes. Sans pouvoir déterminer les causes avec certitude (le fait de vouloir d’abord fonder une famille étant bien sûr parmi les hypothèses les plus plausibles), cette vocation tardive les éloigne des conditions d’admissibilité de différents programmes incitatifs visant plus spécifiquement la clientèle jeunesse.

Des « gisements » insoupçonnés d’entrepreneurs potentiels
L’approche innovante de l’Indice 2012 a permis d’élargir les horizons et de réaliser que le potentiel entrepreneurial québécois ne résidait pas seulement au sein des individus actifs dans la chaîne entrepreneuriale (intention, démarche, propriétaire) mais également chez ceux qui à priori ont dit ne pas être actifs présentement, mais qui ne ferment pas la porte pour autant (près du tiers d’entre eux). Il s’agit d’un potentiel entrepreneurial latent, mais dont l’accès à une idée d’affaires, à une occasion d’affaires ou à un partenaire d’affaires pourraient servir de déclencheur.

Ensuite, en plus du fait que la grande majorité des travailleurs autonomes du Québec ont voulu le devenir et recommanderaient ce choix de carrière à leur entourage, environ 30 % d’entre eux sont animés par la volonté d’élargir leurs activités, représentant ainsi un potentiel non négligeable de contribution encore plus importante à l’économie québécoise.

Lumière sur les freins de notre chaînon manquant : les 35 à 44 ans
Moins enclins à s’engager dans l’aventure entrepreneuriale, les individus de la tranche des 35 à 44 ans se démarquent de ceux des autres tranches d’âge en étant significativement plus nombreux à mentionner le peu de soutien (financier, temps, etc.) de l’entourage (35 à 44 ans : 17,6 %; ensemble des démarcheurs : 9,3 %), tout comme le financement privé insuffisant ou inadéquat à l’étape du démarrage (35 à 44 ans : 20,8 %; ensemble des démarcheurs : 9,1 %) comme principaux obstacles à la création ou à la reprise d’une entreprise. Alors que l’implication des proches, sous toutes ses formes, est prépondérante chez cette tranche d’âge, l’absence de soutien s’avère donc d’autant plus « paralysante » pour ce chaînon manquant que sont les 35 à 44 ans.

Culture entrepreneuriale : schisme entre l’individu et le collectif…
Fait intéressant : les Québécois ont une perception individuelle de l’entrepreneur et de l’entrepreneuriat très favorable, mais ils croient que les autres Québécois ne partagent pas ces valeurs. L’Indice 2012 fait donc état d’un fossé entre ce que le Québécois pense, et ce qu’il juge que les autres Québécois qui l’entourent conçoivent. En effet, la perception individuelle des Québécois s’avère tout à fait positive entre autres face aux trois notions suivantes : le respect que conservent les entrepreneurs ayant subi un échec, l’honnêteté des entrepreneurs et l’enrichissement personnel comme étant sain. Lorsque questionnés sur la perception qu’a l’ensemble des Québécois sur les mêmes notions, un écart significativement négatif est soudainement constaté. Il s’agit d’un schisme que la Fondation espère voir disparaître dans la foulée des efforts de sensibilisation collective à l’entrepreneuriat amorcés grâce à la Stratégie québécoise de l’entrepreneuriat : « Foncez, tout le Québec vous admire ».

En mode solution : trois indicateurs qui pourraient changer la donne
L’Indice 2012 a également innové en introduisant une lecture économétrique des paramètres culturels de l’entrepreneuriat québécois, afin de détecter les cibles culturelles à prioriser pour engendrer le plus d’impacts sur notre entrepreneuriat. En d’autres termes, le but ultime est d’estimer de combien (en pourcentage) la probabilité d’avoir l’intention d’entreprendre ou de réaliser des démarches pour créer ou reprendre une entreprise augmenterait suite à la variation d’un indicateur culturel. De cette analyse ressortent trois indicateurs qui auraient un impact positif évident (encore plus chez les 18 à 34 ans) : le développement des qualités entrepreneuriales, des compétences et des réseaux de relations professionnelles. Ces indicateurs sont donc à prioriser pour stimuler les intentions d’entreprendre et les démarches de création et de reprise d’entreprises au Québec.

En conclusion…
Alors que le Québec voit s’arrimer plusieurs initiatives découlant de la nouvelle Stratégie québécoise de l’entrepreneuriat, l’Indice s’avère un instrument de mesure et de mobilisation plus que jamais pertinent. Le regard plus global de l’édition 2012 vient définitivement révéler un potentiel entrepreneurial plus grand qu’escompté et donner des pistes de solution afin d’exploiter cette richesse. En traçant ainsi un portrait mieux défini de notre dynamisme entrepreneurial, c’est d’un « Plan E » dont l’Indice espère doter toute la population et tous les acteurs privés et publics de l’entrepreneuriat d’ici. Un plan dont le cap est définitivement mis vers un Québec plus entrepreneurial.

Pour en savoir plus sur la terminologie et la méthodologie utilisées, veuillez consulter le rapport. Pour télécharger le rapport gratuitement : www.entrepreneurship.qc.ca/indice2012

À propos de la Fondation de l’entrepreneurship

La Fondation de l’entrepreneurship existe depuis plus de 30 ans et est un agent actif de premier plan dans la transformation du développement économique et social du Québec. Forte de son expertise dans le développement de la culture entrepreneuriale, elle offre des produits et services incontournables pour les entrepreneurs tels que le Réseau M - mentorat pour les entrepreneurs et la plus vaste collection de livres de langue française dédiée au démarrage, à la gestion et à la croissance des entreprises. La Fondation produit également des recherches et des analyses de l’univers entrepreneurial, dont son Indice entrepreneurial québécois et les Portraits du dynamisme entrepreneurial tant locaux que régionaux. La Fondation est fière de compter la Banque Nationale et Cascades à titre de Grands bâtisseurs. www.entrepreneurship.qc.ca.

À propos de la Caisse de dépôt et placement du Québec

La Caisse de dépôt et placement du Québec est une institution financière qui gère des fonds provenant principalement de régimes de retraite et d'assurances publics et privés. Son actif net s'élève à 159,0 G$ au 31 décembre 2011. Un des plus importants gestionnaires de fonds institutionnels au Canada, la Caisse investit dans les grands marchés financiers et sous forme de placements privés et d'investissements immobiliers. Pour plus de renseignements : www.cdpq.com.

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