Les charges d’exploitation de la Caisse de dépôt et placement du Québec se comparent avantageusement à celles de ses pairs
Contrairement à ce que soutient cet article publié sous le titre « La Caisse de dépôt est beaucoup plus dodue que ses pairs », les charges d’exploitation de la Caisse se comparent avantageusement à celles du Régime de retraite des enseignants et enseignantes de l’Ontario (Teachers) et l’Office d’investissement des régimes de pension du secteur public (PSP). Cet article soutient que pour générer des rendements semblables à Teachers et PSP, la Caisse emploie quatre fois plus de personnes. Or, cette affirmation est fausse et La Presse l’a publié sans chercher à la valider auprès du service des relations avec les médias de la Caisse.
Six mesures objectives et reconnues permettent de constater que les charges d’exploitation de la Caisse se comparent avantageusement avec celles de ses pairs au Canada.
1- Les rapports annuels 2006 de chacune de ces organisations indiquent que la Caisse emploie 880 personnes, Teachers 614 personnes et PSP 182 personnes.
2- Lorsque l’on compare le nombre d’employés à l’actif net à la fin de 2006 on constate que l’actif net par employé de la Caisse se rapproche de celui de Teachers :
- Caisse : 880 employés pour 143,5 G$, soit 163,1 M$ par employé;
- Teachers : 614 employés pour 106 G$, soit 172,6 M$ par employé;
- PSP : 182 employés pour 35 G$, soit 192,3 M$ par employé.
Toutefois, exprimé sur la base de l’actif total, la Caisse dépasse Teachers et PSP :
- Caisse : 880 employés pour 207,9 G$ d’actif total, soit 236,3 M$ par employé
- Teachers : 614 employés pour 142,7 G$ d’actif total, soit 232,4 M$ par employé
- PSP : 182 employés pour 37,7 G$ d’actif total, soit 207,1 M$ par employé
3- De plus, le salaire moyen par employé est plus élevé chez Teachers et PSP qu’à la Caisse :
- Caisse : 880 employés pour 116 M$, soit 131 818 $ par employé
- Teachers : 614 employés pour 140,9 M$, soit 229 479 $ par employé
- PSP : 182 employés pour 28,4 M$, soit 156 044 par employé
4- La Caisse réitère que la meilleure mesure pour évaluer les charges d’exploitation est par rapport à l’actif net moyen et que dans ce cadre, en 2006 la Caisse a maintenu des charges d’exploitation inférieures à Teachers et PSP :
- Caisse : 20 cents pour chaque tranche de 100$ d’actif net moyen
- Teachers : 22 cents pour chaque tranche de 100 $ d’actif moyen
- PSP : 34 cents pour chaque tranche de 100 $ d’actif net moyen
5- La comparaison de la valeur ajoutée aux charges d’exploitation constitue une mesure imparfaite, car les indices qui servent à établir la valeur ajoutée sont différents d’une organisation à l’autre. Ainsi, les indices de la Caisse ont été globalement plus performants que ceux de Teachers et de PSP. Ils ont produit un rendement de 12,7 % pour la Caisse, de 9,4 pour Teachers et de 10,1 % pour PSP. De plus, contrairement à ce qui est mentionné dans l’article signé par Hélène Baril, la valeur ajoutée ne représente pas le profit net de la caisse. Le profit net correspond plutôt aux résultats des activités de placement en dollars
6- Si l’on compare les charges d’exploitation par rapport au profit net, on réalise que les charges de la Caisse sont légèrement inférieures à celles de Teachers :
- Caisse : charges de 262 M$ par rapport à des résultats de 17,8 G$, soit 1,5 cent pour chaque dollar.
- Teachers : charges de 220 M$ par rapport à des résultats de 12,1 G$, soit 1,8 cent pour chaque dollar.
- PSP : charges de 103 M$ par rapport à des résultats de 3,4 G$, soit 3 cents pour chaque dollar.
Dans son article, la journaliste mentionne que les charges d’exploitation et le nombre d’employés ont suivi la même courbe, soit 4,5 % d’augmentation moyenne annuellement entre 2002 et 2006. Par contre, elle omet de mentionner que le gain d’efficacité est bien réel puisque l’actif net a augmenté d’un peu plus de 16 % en moyenne annuellement sur la même période.
Enfin, la comparaison des charges d'exploitation entre les différents gestionnaires est difficile a établir avec précision. En effet, celle-ci dépend du pourcentage d'actifs en gestion externe, de l'importance des activités autres que celles relatives à la gestion de l'actif net, de la répartition différente des actifs pour chaque gestionnaire et de l'importance des stratégies n'exigeant pas de capital.
À la lumière de toutes ces précisions, la Caisse réitère qu’elle se compare avantageusement à ses pairs sur toutes les mesures reconnues pour évaluer sa performance et ses charges d’exploitation.
La Caisse condamne également le traitement éditorial sensationnaliste donné à cet article par La Presse, tant au niveau de la position et de l’espace qui lui ont été accordés, que du ton et du vocabulaire choisi, par exemple l’expression « bombe » utilisée à la une du cahier La Presse Affaires pour qualifier l’article de Mme Baril.
Quant à l’affirmation de La Presse à l’effet que « la Caisse a toujours été d’une discrétion suspecte quant au nombre de ses employés », elle ne peut être soutenue d’aucune façon puisque la Caisse publie annuellement le nombre de ses employés dans son rapport annuel.
- 30 -