La CDPQ affiche un rendement de -7,9 % sur six mois et de 6,1 % sur cinq ans, surpassant son portefeuille de référence sur toutes les périodes
La CDPQ publie aujourd’hui une mise à jour de ses résultats au 30 juin 2022. Durant le pire semestre des 50 dernières années pour les marchés boursiers et obligataires, la CDPQ enregistre un rendement moyen sur six mois de -7,9 %, significativement au-dessus de son portefeuille de référence qui se situe à -10,5 %. Sur cinq ans et sur dix ans, les rendements annualisés sont respectivement à 6,1 % et 8,3 %, aussi supérieurs à ceux du portefeuille de référence. L’actif net est à 392 G$.
« Les six premiers mois de l’année ont été fort exigeants avec une combinaison de facteurs jamais vue depuis plusieurs décennies : une flambée de l’inflation entraînant une hausse rapide et importante des taux d’intérêt, une rare correction simultanée des marchés boursiers et obligataires, des craintes de ralentissement économique, de même que la guerre en Ukraine et ses nombreux effets collatéraux », a indiqué Charles Emond, président et chef de la direction de la CDPQ. « Malgré ces turbulences, l’évolution de notre stratégie amorcée dès le début de la pandémie, la saine diversification de nos actifs et la qualité de l’exécution des équipes ont permis au portefeuille global de continuer à faire nettement mieux que son portefeuille de référence. »
« Nous demeurons depuis deux ans dans un environnement d’extrêmes caractérisé par des changements particulièrement rapides et prononcés. Ce contexte atypique, marqué par l’instabilité, se poursuivra pour un certain temps encore. À court terme, il faudra entre autres surveiller les actions des banques centrales pour contenir l’inflation et leurs conséquences sur l’économie. Notre portefeuille demeure robuste et nous continuons à être disciplinés pour bien performer dans différentes conditions de marché », a conclu Charles Emond.
Faits saillants des rendements et réalisations
La diminution de l’actif net de 28,2 G$ s’explique par des résultats de placement de -33,6 G$ et des dépôts nets de 5,4 G$.
Rappelons que chacun des déposants de la CDPQ a son propre horizon d’investissement et sa propre tolérance au risque. C’est pourquoi les rendements de chacun varient en fonction de leur politique de placement. Au 30 juin 2022, les rendements des huit plus grands déposants de la CDPQ se situent entre -7,0 % et -9,9 % sur six mois. Sur cinq ans, leurs rendements annualisés varient entre 4,6 % et 6,9 %, et sur dix ans entre 6,8 % et 9,4 %.
Revenu fixe : un rendement affecté par la hausse historique des taux, mais les activités de crédit génèrent de la valeur ajoutée
Plusieurs événements, dont la réouverture de l’économie, la guerre en Ukraine, les défis de la chaîne d’approvisionnement de même que la pénurie de main-d’œuvre, ont entraîné une flambée de l’inflation plus persistante qu’attendue, poussant les banques centrales à hausser significativement les taux. Dans ce contexte, les marchés obligataires ont connu au premier semestre leur pire performance depuis les années 1920. Sur six mois, la CDPQ affiche ainsi un rendement de -13,1 % en revenu fixe, contre -15,1 % pour son portefeuille de référence, représentant près de 3 G$ de valeur ajoutée grâce à l’ensemble des activités de crédit. Sur cinq ans, la catégorie enregistre un rendement annualisé de 1,1 %, au-dessus de son portefeuille de référence à -0,1 %, ce qui lui permet de générer près de 7 G$ de valeur ajoutée sur la période. L’écart positif à l’indice est aussi le fruit des activités de crédit, avec une contribution de tous les segments et, en particulier, du crédit immobilier et aux entreprises.
Les investissements et engagements en crédit privé se sont poursuivis au premier semestre 2022, s’élevant à 8,5 G$. Parmi ceux-ci, en financement en infrastructures, l’équipe a investi 190 M$ dans Everstream Solutions, une société américaine de télécommunication à fibre optique pour les entreprises, afin de lui permettre d’élargir son réseau dans le pays. En crédit aux entreprises, un financement allant jusqu’à 150 M$ a été octroyé à Duca Financial Services Credit Union Ltd, une coopérative financière ontarienne. Par le biais de la filiale Otéra Capital, un prêt de 360 M$ US a aussi été effectué pour la construction de plus de 500 résidences à Santa Clara, aux États‑Unis, un pays prioritaire pour le déploiement en crédit immobilier.
Actifs réels : les portefeuilles d’immobilier et d’infrastructures performent dans un contexte de poussée de l’inflation
Du côté des Actifs réels, une catégorie composée des portefeuilles Immeubles et Infrastructures, le rendement sur six mois s’établit à 7,9 %, signe que ces derniers jouent bien leur rôle de diversification permettant de limiter l’impact de l’inflation sur le portefeuille global. La performance de la catégorie est largement au-dessus du portefeuille de référence à 2,4 %. Sur cinq ans, le rendement annualisé se situe à 5,7 %, sous son portefeuille de référence à 6,5 %, avec lequel il réduit progressivement l’écart. La catégorie est portée par l’excellente tenue des actifs d’infrastructures et par le segment immobilier de la logistique, mais demeure encore limitée par l’impact de la pandémie sur les centres commerciaux et les immeubles de bureaux.
Immeubles
Le portefeuille Immeubles enregistre au premier semestre un rendement de 10,2 %, porté par son repositionnement effectué durant les deux dernières années, contre 11,4 % pour son portefeuille de référence. Sur cinq ans, le rendement annualisé est de 2,9 %, inférieur au portefeuille de référence à 6,7 %. Cet écart est notamment attribuable au poids historiquement élevé des centres commerciaux dans le portefeuille, lequel est cependant passé du plus grand secteur du portefeuille, à 22 %, au plus petit, à 12 %, depuis janvier 2020.
En première moitié d’année, les équipes d’Ivanhoé Cambridge ont réalisé une quarantaine de transactions alignées sur les priorités stratégiques, totalisant 9,2 G$. À titre d’exemple, la filiale immobilière de la CDPQ a accentué son exposition à la logistique, notamment avec un partenariat d’infrastructure numérique verte de 1 G$ US avec Bain Capital et Lodha, premier promoteur immobilier en Inde. Aux États‑Unis, Ivanhoé Cambridge a tiré parti de son partenariat fructueux avec Lendlease à Boston pour entamer le développement du 60 Guest Street et lancer une nouvelle coentreprise de sciences de la vie qui offrira des laboratoires, des bureaux et des espaces de production ultramodernes en investissant un montant initial de 500 M$ US. La filiale immobilière a aussi établi un nouveau partenariat en Australie avec Stockland pour développer le campus M_Park dédié aux sciences de la vie et à la technologie. Ivanhoé Cambridge détiendra 49 % de ce projet net-zéro.
Infrastructures
En infrastructures, le portefeuille génère un rendement de 5,8 % sur six mois et surpasse son portefeuille de référence, qui se situe à -5,5 %. Sur cinq ans, il affiche 9,6 %, bien au-dessus du portefeuille de référence à 6,3 %, ce qui représente 6,5 G$ de valeur ajoutée. Cette performance s’explique par une sélection judicieuse d’actifs, une gestion post-investissement assidue des actifs et une bonne diversification de secteurs. Celle-ci comprend l’énergie renouvelable, les télécommunications et les transports, dont les ports et le transport de passagers, une industrie qui reprend le chemin de la croissance après avoir été durement touchée par les mesures de confinement à travers le monde en raison de la pandémie.
Au premier semestre, l’équipe Infrastructures a réalisé des transactions de façon disciplinée, avec près de 7 G$ en nouveaux investissements et engagements. Par exemple, la CDPQ a obtenu, auprès de son partenaire de long terme Invenergy et d’un groupe d’investisseurs, une concession à bail pour un parc éolien en mer dans la New York Bight, avec une offre gagnante de 645 M$ US. La CDPQ a aussi concrétisé le projet d’alliance entre Eurostar, dont elle était déjà actionnaire, et Thalys, faisant de la nouvelle société le plus grand acteur de la mobilité durable à grande vitesse en Europe de l’Ouest. Par ailleurs, la CDPQ a investi 2,5 G$ US dans des infrastructures portuaires aux Émirats arabes unis avec DP World, avec lequel elle a créé une plateforme mondiale d’investissement en 2016. Ces infrastructures sont positionnées stratégiquement pour tirer parti des routes commerciales et des chaînes d’approvisionnement mondiales.
Actions : un rendement au-dessus des indices dans un environnement exceptionnellement difficile pour les marchés boursiers et un portefeuille de qualité dans les bons secteurs en placements privés
Dans la catégorie Actions, composée des portefeuilles Marchés boursiers et Placements privés, le rendement sur six mois s’établit à -10,6 %, au-dessus de son portefeuille de référence à -11,9 %. Sur cinq ans, le rendement annualisé de la catégorie affiche 9,8 %, comparativement à 8,6 % pour le portefeuille de référence. Cela représente 10 G$ de valeur ajoutée qui s’explique par la performance supérieure des entreprises de qualité en placements privés.
Marchés boursiers
Les pressions inflationnistes, la forte poussée des taux d’intérêt et les craintes d’un ralentissement économique prononcé ont entraîné une sévère correction des bourses mondiales au cours des six premiers mois de l’année. À titre d’exemple représentatif, l’indice phare S&P 500 a chuté de près de 20 % depuis le début 2022, soit son pire premier semestre depuis 1970. Dans ce contexte difficile, le portefeuille Marchés boursiers enregistre un rendement semestriel de -16,0 %, au-dessus de son portefeuille de référence à -17,2 %. Sur cinq ans, le portefeuille produit un rendement annualisé de 5,5 %, sous le portefeuille de référence à 6,0 %. L’écart s’explique principalement par la sous-exposition significative du portefeuille à certains géants des technologies durant la majorité de la période.
Placements privés
L’environnement baissier au premier semestre a également teinté le marché des placements privés. Sur six mois, le rendement du portefeuille se situe donc à -2,4 %, au-dessus de son portefeuille de référence à -4,1 %. Sur cinq ans, le portefeuille produit un rendement annualisé de 17,6 % et surpasse le portefeuille de référence à 12,4 %. L’écart favorable est le résultat d’une bonne allocation sectorielle, dont des investissements en santé, en assurances et en technologies, combinée à la qualité de la gestion des actifs, au cœur de l’approche d’investissement. Dans un contexte incertain, l’équipe a d’ailleurs poursuivi avec succès son accompagnement sur mesure auprès des sociétés en portefeuille, afin de les appuyer dans leurs stratégies, acquisitions et opérations.
Québec : des transactions stratégiques pour accompagner davantage d’entreprises québécoises en première moitié d’année
Le premier semestre a été actif pour la CDPQ au Québec avec une trentaine d’investissements et d’engagements, dont certaines transactions directement issues d’Ambition ME, une offre de financement et d’accompagnement pour soutenir les moyennes entreprises québécoises dans leur croissance. Parmi celles-ci, on compte un investissement dans la firme d’ingénierie Bouthillette Parizeau, dont nombre de projets proposent des solutions visant à lutter contre les changements climatiques. La CDPQ a aussi investi dans COREALIS Pharma, une société lavalloise devenue cheffe de file de son secteur en Amérique du Nord.
Notons également un investissement dans Innocap pour lui permettre de faire l’acquisition de HedgeMark, une société de BNY Mellon, créant ainsi la plus grande plateforme de placement alternatif au monde. Aussi en première moitié d’année, la CDPQ a fait l’acquisition, à parts égales avec le Fonds de solidarité FTQ, d’une participation de 65 % dans Bonduelle Americas Long Life, spécialisée dans la transformation et la commercialisation de légumes, préservant du même coup le siège social de l’entreprise à Brossard.
Du côté du Réseau express métropolitain (REM), une étape clé a été franchie, avec l’électrification de l’antenne de la Rive-Sud, soit le tronçon de 16 km entre Montréal et Brossard. Plus récemment, un premier passage test d’un wagon du REM sur le pont Samuel-De Champlain a été effectué, un jalon important du projet. Pour la prochaine étape, le consortium PMM, responsable de l’exploitation de la maintenance du réseau pour les 30 prochaines années, prendra le relais pour les tests et les essais nécessaires à la mise en service.
Finalement, Ivanhoé Cambridge et ses partenaires ont investi près de 200 M$ dans Haleco, un projet unique à l’intersection du Vieux-Montréal et de Griffintown à Montréal, qui se démarque notamment par sa mixité d’usages (résidentiel, commercial et bureau) et qui inclura des logements communautaires afin de façonner un quartier de proximité et de qualité pour les résidents. Le projet vise d’ailleurs la certification LEED Platine et sa conception mise sur la sobriété énergétique. Ivanhoé Cambridge a aussi déployé des initiatives pour la relance et la vitalité économique du centre-ville de Montréal, incluant le dévoilement de l’Anneau de l’Esplanade PVM, et le lancement de Nouveau Centre, une offre inédite d’expériences estivales au cœur de la métropole.
Informations financières
Les coûts engendrés par les activités de la CDPQ incluent les charges d’exploitation, les frais de gestion externe ainsi que les coûts de transaction. En date du 30 juin 2022, les coûts annualisés sont estimés à 52 cents par 100 $ d’actif net moyen, comparativement à 57 cents par 100 $ d’actif net moyen en 2021. Le ratio des coûts de la CDPQ se compare favorablement à celui de ses pairs.
De plus, les agences de notation accordent à la CDPQ les cotes de crédit de première qualité avec une perspective stable, soit AAA (DBRS), AAA (S&P), Aaa (Moody’s) et AAA (Fitch).
À PROPOS DE LA CDPQ
La CDPQ investit de façon constructive pour générer des rendements durables à long terme. Comme groupe mondial d’investissement qui gère des fonds provenant de régimes de retraite et d’assurances publics, nous appuyons nos partenaires pour bâtir des entreprises qui stimulent la performance et le progrès. Nous sommes actifs dans les grands marchés financiers, en placements privés, en infrastructures, en immobilier et en crédit privé. Au 30 juin 2022, l’actif net de la CDPQ s’élevait à 392 G$ CA. Pour en savoir plus sur la CDPQ, visitez le site cdpq.com, suivez-nous sur Twitter ou consultez nos pages Facebook ou LinkedIn.
CDPQ est une marque de commerce déposée par la Caisse de dépôt et placement du Québec et utilisée sous licence par ses filiales.
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