Communiqué Rapport annuel

La Caisse rend public son Rapport annuel 2019

Finance Montréal,
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La Caisse de dépôt et placement du Québec a rendu public aujourd’hui son Rapport annuel pour l’exercice se terminant le 31 décembre 2019, soit un peu plus tard que d’habitude en raison du contexte exceptionnel lié à la pandémie de COVID‑19. En plus de l’analyse détaillée des résultats financiers publiés le 20 février dernier, elle y présente le bilan complet de ses activités. Voici les faits saillants :

PERFORMANCE SUR DIX ANS

  • Rendement annualisé de 9,2 %.
  • L’actif net est passé de 131,6 G$ en 2009 à 340,1 G$ en 2019 avec 191,0 G$ de résultats de placements nets et 17,5 G$ de dépôts nets.
  • La part des actifs sur les marchés mondiaux est passée de 36 % en 2009 à 66 % en 2019.

PERFORMANCE SUR CINQ ANS

  • Rendement annualisé de 8,1 % et progression de l’actif net de 114,2 G$ attribuable à des résultats de placement nets de 106,0 G$ et à des dépôts nets de 8,2 G$.
  • Le rendement global de la Caisse sur cinq ans, au 31 décembre 2019, surpasse celui de son portefeuille de référence de 0,9 %. Cet écart représente une valeur ajoutée de 11,0 G$.
  • Les rendements des huit principaux déposants se situent entre 7,2 % et 8,9 %.

PERFORMANCE 2019

  • Rendement global de 10,4 % en 2019 inférieur à celui du portefeuille de référence (écart de -1,6 %). 
  • Progression de l’actif net de 30,6 G$ attribuable à des résultats de placement nets de 31,1 G$ contrebalancée par des retraits nets des déposants de 0,5 G$.
  • Les rendements des huit principaux déposants se situent entre 9,5 % et 10,8 %.

IMPACT DE LA CAISSE AU QUÉBEC 

  • L’actif total dans les entreprises privées québécoises atteint désormais 47,6 G$, marquant une augmentation de 155 % en 10 ans. 
  • Partenaire de plus de 750 entreprises, dont plus de 650 PME.
  • Nouveaux investissements et engagements de 21,9 G$ sur cinq ans.
  • Plusieurs réalisations concrètes dans chacun des piliers de la stratégie de la Caisse au Québec, dont voici quelques exemples :
    • Projets structurants : Poursuite de la construction de plusieurs tronçons du Réseau express métropolitain (REM), dont 2 km de rails sur la Rive-Sud, et lancement de la construction de dix stations; 
    • Croissance et mondialisation : Investissement et accompagnement d’entreprises québécoises dans leurs projets de croissance et de mondialisation, comme Hôtels Alt, Sollio Groupe Coopératif (auparavant La Coop fédérée), Golf Avenue, Nuvei ou Top Aces; 
    • Innovation et relève : Création d’un fonds de 250 M$ pour les entreprises spécialisées en intelligence artificielle et mise en œuvre d’une enveloppe de 50 M$ destinée aux fonds d’amorçage pour les sociétés innovantes. 

MONDIALISATION

  • Poursuite de la mondialisation des activités de la Caisse, un des piliers de sa stratégie, se traduisant par une hausse de 2 % de l’exposition aux marchés mondiaux, pour atteindre 66 % à la fin 2019. Voici quelques exemples :
    • Investissements accrus aux États-Unis, dont un en partenariat avec Hilco Global, un chef de file des services financiers, pour appuyer sa stratégie de croissance, et un avec le Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario (RREO) et Constellation, pour lancer une plateforme mondiale d’assurance; 
    • Transactions clés dans les marchés en croissance aux côtés de partenaires, dont LOGOS en Inde, Prologis au Brésil, et Australis Partners, IFC et Organización DeLima en Colombie.

ACTIFS MOINS LIQUIDES ET CRÉDIT

  • Placements privés : Investissements de 10,5 G$ dans différentes sociétés en croissance au Québec et ailleurs dans le monde, des transactions majeures dans plusieurs secteurs, entre autres dans les services de sécurité aux États-Unis, la santé en Australie et le domaine pharmaceutique au Mexique.
  • Infrastructures : investissements de près de 5 G$ avec des acquisitions de participations importantes dans diverses sociétés, dont auprès d'un chef de file mondial de l’énergie établi au Brésil et d'un leader américain des tours de communication sans fil, ainsi que dans différents ports à travers le monde.
  • Immobilier : un marché en pleine transformation qui exige une transition active pour diminuer les poids des actifs plus traditionnels et la priorisation d’occasions dans des secteurs d’avenir. Plus de 11 G$ d’acquisitions en 2019, d’investissements en capital  et de ventes, augmentation importante des actifs dans les secteurs porteurs de l’immobilier industriel, notamment en Asie-Pacifique, au Brésil et en Inde, et logistique au Royaume-Uni.
  • Crédit : prêts accordés à diverses entreprises, dont Lightsource BP pour créer une plateforme mondiale d’actifs solaires et Maestria Condominiums pour financer la construction de ce projet résidentiel à Montréal. 

GESTION DES RISQUES

  • En 2019, le risque de marché est demeuré stable par rapport à 2018, se situant légèrement au-dessus de celui du portefeuille de référence.
  • Au cours de l’année, la Caisse a bonifié son processus de suivi post-investissement.

INVESTISSEMENT DURABLE

  • En complément de son rapport annuel, la Caisse a publié son Rapport d’investissement durable, qui présente sa vision et ses engagements en fonction de thèmes prioritaires :
    • Changements climatiques 
    • Diversité
    • Gouvernance
    • Investissements dans la collectivité
  • En matière de lutte aux changements climatiques, depuis 2017, la Caisse a ajouté 16,8 G$ à ses actifs sobres en carbone, dont 6,9 G$ en 2019.
  • Depuis 2017, l’intensité carbone de notre portefeuille a baissé de -21 % sur un objectif de -25 % d’ici 2025. 
  • Leadership affirmé en cofondant l’Alliance Net-Zéro, une initiative qui appelle les grands investisseurs mondiaux à s’engager à atteindre la neutralité carbone de leurs portefeuilles d’ici 2050.
  • Depuis 2018, en collaboration avec 14 pairs internationaux, la Caisse mène des actions concrètes et directes en changements climatiques, diversité et infrastructures durables dans le cadre du Réseau de leadership d’investisseurs
  • La version électronique du Rapport d’investissement durable.

RÉMUNÉRATION

Les principes sur lesquels s’appuie le programme de rémunération de l’ensemble des employés de la Caisse, aussi bien au Québec que dans le monde restent inchangés, c’est-à-dire : payer pour la performance alignée au rendement procuré aux déposants, offrir une rémunération compétitive et lier les intérêts des dirigeants à ceux des déposants (voir page 91 du Rapport annuel).

Mais alors que le monde vit une situation sans précédent avec la COVID‑19, la Caisse a décidé, dans le contexte économique actuel, de geler les salaires de l’ensemble des leaders de l’organisation en 2020 et reporter le versement de la  rémunération variable pour l’exercice 2019 jusqu’au troisième trimestre. En plus, les membres du comité de direction ont quant à eux décidé de reporter et coïnvestir le maximum possible de leur rémunération variable pour une période de trois ans, en date du 1er janvier 2020, c’est-à-dire jusqu’en 2022.

Mise en œuvre et application 

  • Balisage rigoureux des marchés de référence par une firme indépendante reconnue, Willis Towers Watson et études concernant les postes basés à l’extérieur du Canada par la firme McLagan. 
  • À la demande du conseil d’administration, une validation de la juste application du programme de rémunération a été menée par une firme indépendante d’experts-conseils, Hugessen Consulting, reconnue en matière de rémunération dans l’univers des caisses de retraite.
  • La politique de rémunération de la Caisse respecte les principes de saine gestion de la rémunération du Conseil de stabilité financière entérinée par les pays du G20, soit une gouvernance efficace en matière de rémunération et un alignement entre la rémunération et la prise de risque mesurée à long terme, et la revue régulière des pratiques de rémunération.
  • Revue de performance de chaque employé en vertu d’un processus d’évaluation rigoureux pour déterminer la rémunération variable, basée à la fois sur la performance individuelle, le rendement des portefeuilles ou des équipes, et le rendement de la Caisse, mesuré sur un horizon de cinq ans.
  • Une composante est liée à l’atteinte des cibles de réduction de l’intensité de l’empreinte carbone, dans le cadre de la stratégie de la Caisse pour faire face aux changements climatiques.

Seuils obligatoires de coïnvestissement

  • Afin de favoriser un meilleur alignement des intérêts des employés avec le succès soutenu à long terme de la Caisse, une portion significative de la rémunération variable totale des cadres et professionnels seniors est différée sur une période de trois ans, en conformité avec les règles de l’Agence du revenu du Canada qui exigent le décaissement de cette somme au terme de cette période.

    Des seuils minimums doivent être obligatoirement versés dans un compte de coïnvestissement pour les employés ayant une influence directe sur la performance organisationnelle et financière de la Caisse :
    • Au moins 55 % de la rémunération variable totale des membres de la haute direction, renforçant ainsi l’alignement entre les intérêts des dirigeants et ceux des déposants et rendant cette mesure encore plus exigeante que les pratiques en vigueur dans l’industrie – à l’exception de l’exercice 2019, pour lequel le seuil a été haussé au maximum possible de la rémunération variable, en raison de la COVID‑19;
    • 35 % de la rémunération variable totale des vice-présidents et employés en investissement des niveaux intermédiaire et senior;
    • 25 % pour les autres cadres et professionnels de haut niveau.
  • Les montants différés à être décaissés en 2022 à l’égard de 2019 sont à risque puisqu’ils varieront à la hausse ou à la baisse selon le rendement global absolu de la Caisse durant cette période. 
  • Cette année, dans le cadre du programme de rémunération variable, les employés (incluant la haute direction) ont différé, jusqu’en 2022, un montant de 44,2 M$. Les employés des filiales de la Caisse à l’international ont, quant à eux, différé un montant de 13,3 M$ au portefeuille de coïnvestissement.
  • Les primes coïnvesties dans le cadre du programme de rémunération variable ont été décaissées en 2019, conformément aux conditions du programme et aux règles fiscales en vigueur. Les montants décaissés en 2019 qui avaient été coïnvestis et divulgués en 2016 par les hauts dirigeants les mieux rémunérés qui se rapportent au président et chef de la direction sont présentés dans le Tableau 38 de la page 101 du Rapport annuel 2019.

Rémunération variable

  • Afin de renforcer une performance encore plus soutenue à long terme, celle-ci est, depuis 2016, mesurée sur une période de cinq ans.
  • En tenant compte de la remunération variable, la rémunération globale des employés de la Caisse en 2019 se situe légèrement sous la médiane des marchés de référence pour une performance supérieure sur cinq ans, alors que le rendement annualisé est de 8,1 %, ce qui correspond à 11 G$ de valeur ajoutée par rapport au portefeuille de référence (p. 94). 
  • En lien avec la stratégie de la Caisse de livrer une performance soutenue à long terme, le tableau suivant met en perspective les primes octroyées à l’égard de 2019 aux employés de la Caisse par rapport aux rendements absolus générés et la valeur ajoutée, ce qui inclut une portion différée qui fluctuera à la hausse comme à la baisse en fonction des rendements futurs.
  • L’augmentation des primes octroyées de 2018 à 2019 s’explique principalement par la croissance des effectifs en investissement.
  • L’exposition de la Caisse aux marchés mondiaux s’élève maintenant à 66 % du portefeuille, et génère des rendements avantageux pour ses déposants.
  • La Caisse a aussi généré des résultats probants dans les cinq dernières années au Québec, avec plus de 21 G$ en nouveaux investissements et engagements sur cette période.
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Rémunération 2019

La rémunération pour l’année 2019 reflète une saine gestion et un contrôle rigoureux des coûts, comme en témoignent les faits suivants :

  • Les charges d’exploitation et frais de gestion externe de la Caisse sont demeurés du même ordre en 2019 par rapport à 2018, soit 23 cents par tranche de 100 $ d’actif moyen – augmentation d’à peine 1 cent – un ratio qui se compare favorablement à celui de son industrie.
  • Environ 90 % des actifs de la Caisse sont gérés à l’interne, ce qui permet d’économiser cinq fois en moyenne ce qu’il en coûterait de confier ses actifs en gestion externe.
  • La rémunération des hauts dirigeants est inférieure au maximum des marchés de référence de 42 % en moyenne (voir tableaux aux pages 94 et 100).
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« Pour performer dans un univers compétitif, il est important de pouvoir compter sur les meilleurs talents, ici et ailleurs dans le monde. Ce le sera encore davantage pour cette nouvelle décennie, alors que l’élan économique mondial s’est essoufflé abruptement et que le portefeuille de la Caisse est mis à l’épreuve. Nous avons les équipes au sein de l’organisation pour relever ce défi, sous le leadership de Charles Emond à titre de président et chef de la direction », a déclaré Robert Tessier, président du conseil d’administration de la Caisse.

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Rémunération du président et chef de la direction

Salaire de base et rémunération directe

  • Conformément aux politiques qui privilégient l’atteinte des objectifs d’affaires de la Caisse et la performance de l’organisation, le conseil d’administration considère que « le président et chef de la direction avait surpassé les objectifs qui lui avaient été fixés en début d’année et que sa performance pour l’année 2019 dépassait largement les attentes à son égard. » 
  • Le salaire de base de M. Sabia est demeuré stable à 500 000 $ en 2019 et la rémunération variable octroyée pour l’année en lien avec la performance obtenue s’est établie à 3 857 000 $ et celle-ci sera versée au troisième trimestre de 2020. En ajoutant à cela la valeur de la rente de retraite et autres formes de rémunération, la rémunération globale octroyée pour l’année s’établit à 4 425 300 $.

Coïnvestissement

  • Étant donné sa fin d’emploi et conformément au programme de rémunération variable, son compte de coïnvestissement des années 2016 à 2018 a été complètement décaissé au moment de son départ. 

Régime de retraite et indemnité de départ

  • M. Sabia a renoncé dès son arrivée à participer à tout régime de retraite, et ce, pour toute la durée de son mandat — à l’exception du régime obligatoire en vertu des règles de Retraite Québec pour le personnel d’encadrement.
  • Il a également renoncé à toute indemnité de fin d’emploi.

Comparaisons aux marchés de référence

  • Tous les détails relatifs à la rémunération du président et chef de la direction et des cinq dirigeants les mieux rémunérés apparaissent aux pages 96 à 104 du Rapport annuel.

La version électronique du Rapport annuel 2019 et des Renseignements additionnels au Rapport annuel 2019 sont disponibles aux adresses suivantes :

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À PROPOS DE LA CAISSE DE DÉPÔT ET PLACEMENT DU QUÉBEC 

La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) est un investisseur institutionnel de long terme qui gère des fonds provenant principalement de régimes de retraite et d’assurances publics et parapublics. Son actif net s’élève à 340,1 G$ CA au 31 décembre 2019. Un des plus importants gestionnaires de fonds institutionnels au Canada, la Caisse investit dans les grands marchés financiers, ainsi qu’en placements privés, en infrastructures, en immobilier et en crédit privé à l’échelle mondiale. Pour obtenir plus de renseignements sur la Caisse, visitez le site cdpq.com, suivez-nous sur Twitter @LaCDPQ ou consultez nos pages Facebook ou LinkedIn.

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