Communiqué Rendement

La Caisse de dépôt et placement du Québec annonce un actif net en hausse de 7,2 G$ et un rendement de 4,0 % en 2011

Finance Montréal,
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L’actif net atteint 159,0 G$, une augmentation de 38,9 G$ depuis décembre 2008

La Caisse de dépôt et placement du Québec a annoncé que le rendement moyen pondéré des fonds des déposants s’élève à 4,0 % pour l’exercice terminé le 31 décembre 2011. L’actif net de la Caisse se situait à 159,0 G$ à la fin de l’année 2011, comparativement à 151,7 G$ au 31 décembre 2010. Cette croissance est attribuable à des résultats de placement nets de 5,7 G$, auxquels s’ajoutent des dépôts nets de 1,5 G$.

« La Caisse a livré une solide performance en 2011 – une année de nombreux défis sur les marchés », a dit M. Michael Sabia, président et chef de la direction de la Caisse.

L’année 2011 a été marquée par une crise sérieuse de la dette souveraine en Europe qui, combinée aux craintes de ralentissement dans les pays émergents, a fortement perturbé les marchés. Dans ce contexte de marché excessivement volatil, la Caisse a agi rapidement en réduisant son exposition aux actions entre la fin juin et la fin septembre et en maintenant un niveau élevé d’encaisse. Elle a aussi bénéficié de ses stratégies d’investissement en Revenu fixe, Placements privés, Immobilier et Infrastructures et dégagé un rendement positif pour ses déposants.

« Depuis 2009, nous avons déployé beaucoup d’efforts afin d’améliorer notre capacité à composer avec des marchés turbulents. Nous avons simplifié nos stratégies d’investissement, réduit notre levier et développé de nouveaux outils qui nous rendent plus efficaces et plus agiles. En 2011, ce travail nous a bien servis. Nous avons pu, à la fois, ajuster notre répartition de l’actif afin de protéger les avoirs de nos déposants et faire croître nos actifs de façon appréciable. Après trois ans d’efforts, l’actif net de la Caisse atteint maintenant 159,0 G$, dépassant de 3,6 G$ le niveau d’avant la crise de 2008 », a dit M. Sabia.

ÉVOLUTION DE L’ACTIF NET DE LA CAISSE 2007-2011 (EN MILLIARDS)

Depuis décembre 2008, l’actif net des déposants a crû de 38,9 G$. Cette croissance est attribuable à des résultats de placement nets de 35,2 G$, auxquels s’ajoutent des dépôts nets de 3,6 G$. Pour les années 2009, 2010 et 2011, le rendement annualisé de la Caisse s’élève à 9,1 %.

SOMMAIRE DES RÉSULTATS DEPUIS 2008

1 Rendement annualisé
2 En moyenne
 

« Beaucoup de choses restent à faire, mais notre performance au cours des trois dernières années démontre que les changements que nous avons mis en place portent fruits, tant sur le plan des rendements que sur ceux de l’efficacité opérationnelle et de la réduction du risque », a commenté M. Sabia.

RÉALISATIONS 2011

Au cours de 2011, la Caisse a complété la mise en oeuvre des cinq priorités de son plan stratégique et tenu une réflexion en profondeur sur ses stratégies d’investissement, particulièrement en ce qui a trait aux marchés boursiers et à ses investissements dans les pays émergents. « Nous avons également réalisé des progrès importants sur chacun des trois volets de notre contribution au développement économique du Québec, soit les investissements dans des entreprises québécoises à fort potentiel, l’aide aux entreprises qui veulent prendre de l’expansion à l’international et le développement de l’entrepreneuriat », a ajouté M. Sabia.

Forte croissance des actifs de la Caisse au Québec

Les actifs de la Caisse au Québec ont augmenté de plus de 4,5 G$ en 2011, dépassant maintenant les 41 G$. Pendant l’année, nous avons fait des investissements dans une centaine de projets différents. Parmi ceux-ci, on note :

  • 400 M$ dans le consortium qui a commencé les travaux de construction du nouveau CHUM, un projet d’importance pour l’avenir de la médecine de pointe;
  • 800 M$ dans de nombreuses entreprises performantes, telles Cascades, GENIVAR, l’Industrielle Alliance et Kruger;
  • 160 M$ dans l’acquisition du complexe Rockhill, à Montréal, et près de 50 M$ dans une dizaine de projets immobiliers, dont la rénovation du Mail Champlain et du Château Frontenac;
  • 60 M$ au bénéfice de 58 PME réparties dans toutes les régions du Québec, grâce au Fonds Capital Croissance Québec, un partenariat entre la Caisse et le Mouvement Desjardins.

De plus, l’indice boursier Morningstar Québec Banque Nationale, consacré exclusivement aux entreprises québécoises, a été intégré à l’indice de référence du portefeuille Actions canadiennes afin de mieux représenter la réalité de l’économie québécoise. Ainsi, la pondération des titres québécois dans le portefeuille d’actions canadiennes est passée d’environ 17 % à la fin 2010 à environ 21 % à la fin de 2011, une augmentation de près de 600 M$.

Finalement, la Caisse a poursuivi ses efforts afin de se rapprocher de la communauté d’affaires dans toutes les régions. Elle a également collaboré étroitement avec les universités québécoises qui développent l’expertise financière.

Autres réalisations

La Caisse a effectué des investissements importants dans d’autres secteurs, renforçant ainsi sa présence à l’international. Elle a également poursuivi ses progrès tant dans la gestion des risques que dans l’amélioration de ses compétences internes. Les principales réalisations sont les suivantes :

  • Nouveaux investissements réalisés totalisant 1,6 G$ dans le portefeuille Infrastructures, y compris deux projets d’envergure dans le secteur du pétrole et du gaz, soit 360 M€ dans Fluxys, en Belgique, et 850 M$ US dans Colonial Pipeline, le plus important réseau de pipelines aux États-Unis, desservant 260 terminaux dans 13 états de l’Est et du Sud;
  • Augmentation des engagements envers les pays émergents à la suite de l’octroi de mandats de gestion dans les marchés boursiers au Brésil, en Chine et en Inde, et de l’adoption d’un plan d’investissement de plus de 700 M$ en immobilier au Brésil. Ces investissements sont faits en collaboration avec des partenaires locaux et sont conformes à la stratégie à long terme de la Caisse;
  • Fusion et réorganisation des filiales immobilières, et mise en oeuvre d’une nouvelle stratégie axée sur notre expertise opérationnelle et sur les actifs situés dans les pays où la Caisse a un avantage stratégique;
  • Amélioration de la capacité de recherche et d’analyse des tendances économiques et financières. Le recrutement d'experts de calibre international a permis à la Caisse de mieux anticiper l'environnement macroéconomique et financier, et la dynamique conjoncturelle mondiale, ainsi que de mieux comprendre les enjeux de la crise européenne et ses conséquences éventuelles sur les actifs de la Caisse;
  • Maintien d’un haut niveau de liquidité, à plus de 45 G$ à la fin de 2011, permettant à la Caisse de respecter tous ses engagements potentiels, et ce, même advenant une correction majeure du marché. La Caisse utilise différents scénarios extrêmes pour juger de la suffisance de la liquidité qu’elle détient. Ces outils de gestion des risques ont été développés au cours des trois dernières années.

RÉSULTATS PLUS DÉTAILLÉS
« L’année écoulée fut riche en rebondissements et les conditions de marché se sont considérablement détériorées en seconde moitié d’année », a déclaré Roland Lescure, premier vice-président et chef des Placements de la Caisse. « Grâce aux efforts et aux outils développés au cours des trois dernières années, nous avons pu agir rapidement en réduisant notre exposition aux marchés boursiers au troisième trimestre, lorsque les marchés baissaient, et en rebâtissant notre position par la suite, au fur et à mesure que les risques systémiques diminuaient », a-t-il ajouté.

Le rendement de la Caisse a été de 4,0 %, très légèrement inférieur à celui de son portefeuille de référence à 4,2 %. Treize des 17 portefeuilles spécialisés affichent des résultats positifs. Ainsi, les quatre portefeuilles de Revenu fixe ont généré 5,7 G$ (rendement de 10,4 %) alors que les Placements sensibles à l’inflation, qui comprennent les portefeuilles Obligations à rendement réel (rendement de 18,4 %), Infrastructures (rendement de 23,3 %) et Immeubles (rendement de 11,0 %), ont produit 3,1 G$. Le portefeuille Placements privés (rendement de 7,1 %) a généré 1,1 G$. Ce rendement est nettement supérieur à celui des portefeuilles des marchés boursiers (rendement négatif de 7,2 %) et a permis de limiter les baisses de valeur de la catégorie Actions à 3,3 G$.

1 Le total inclut les activités de Fonds de couverture, BTAA, Répartition de l'actif, Stratégies de superposition, Produits de base et de trésorerie.
 

Revenu fixe

La baisse importante des taux d’intérêt a permis aux quatre portefeuilles de ce secteur de réaliser des gains importants avec un rendement de 10,4 %, soit 0,9 % de plus que l’indice de référence.

En ce qui a trait aux résultats de placement nets, les portefeuilles Obligations (4,0 G$) et Dettes immobilières (1,0 G$) ont fortement contribué à la croissance de l’actif des déposants. Le recentrage de nos activités de Dettes immobilières, amorcé à l’été 2009, a été complété plus rapidement que prévu tout en réalisant des rendements de 17,1 % en 2010 et de 15,0 % en 2011.

Placements sensibles à l’inflation

Les trois portefeuilles de ce secteur ont enregistré un excellent rendement de 13,9 % en 2011.

Le portefeuille Obligations à rendement réel a bénéficié de l’attrait des obligations canadiennes et de la baisse des attentes de rendement réel pour produire un rendement de 18,4 %.

Le rendement de 23,3 % du portefeuille Infrastructures provient de la bonne performance opérationnelle des sociétés en portefeuille et de la baisse des taux d’intérêt à long terme. Plus particulièrement, la performance des actifs des secteurs de l’énergie et des services aéroportuaires explique une bonne partie du rendement. Ce rendement est nettement supérieur à celui de l’indice de référence qui se situe à 12,7 %.

Le portefeuille Immeubles a généré 1,8 G$ de résultats de placement nets (rendement de 11,0 %) grâce à une très bonne performance dans le secteur des centres commerciaux et des immeubles de bureaux, surtout au Canada et aux États-Unis. Après deux années de forts rendements, les gestionnaires ont profité de la force du marché canadien pour vendre certains actifs et accumuler de l’encaisse afin de pouvoir repositionner le portefeuille en 2012.

Le rendement du portefeuille Immeubles est inférieur à celui de son indice de référence : 11,0 % comparativement à 15,6 %. Le niveau d’encaisse élevé du portefeuille (près de 4 G$ à la fin 2011) explique environ la moitié de cet écart. L’autre moitié est due au faible rendement des hôtels, fonds et autres actions détenus par le portefeuille, des actifs non stratégiques par rapport à ceux des centres commerciaux, des immeubles de bureaux et du secteur multirésidentiel que la Caisse entend favoriser à l’avenir.

Actions

Après deux ans de bons rendements, les marchés boursiers mondiaux n’ont pu poursuivre sur leur lancée en l’absence de nouvelles stimulations monétaires et fiscales de la part des gouvernements. À partir de l’été, la situation de la dette souveraine en Europe, combinée aux craintes de ralentissement dans les pays émergents et à la situation budgétaire difficile aux États-Unis, a sapé la confiance des investisseurs. Les indices ont chuté sur la plupart des grandes places boursières, particulièrement au troisième trimestre.

Sur l’ensemble de l’année, les portefeuilles de la catégorie Actions ont présenté un rendement absolu de -4,2 %, soit 0,8 % de moins que l’indice de référence.

Le portefeuille Actions canadiennes a généré un rendement de -10,6 %. Ce rendement est nettement inférieur à celui des Actions américaines (rendement de 4,6 %) et confirme la forte corrélation des marchés boursiers canadiens avec ceux des marchés émergents (rendement de -16,4 %). Il est également en retrait par rapport à son indice de référence qui se situe à -8,2 %. Certaines positions à long terme du portefeuille, liées à la thématique de l'urbanisation des pays émergents et à la forte demande des matériaux de base, ont sous-performé en 2011. Toutefois, ces positions ont été payantes sur le long terme et devraient le rester à l'avenir. Par ailleurs, l'insuffisante exposition du portefeuille aux entreprises à haut dividende, qui ont très bien résisté en 2011, explique une bonne part de la valeur retranchée.

Le monde globalisé dans lequel les entreprises évoluent requiert plus que jamais que les investisseurs maîtrisent à fond leurs forces et surmontent leurs faiblesses. La Caisse a amorcé une revue en profondeur du positionnement du portefeuille Actions canadiennes pour s'assurer qu'il est bien aligné sur ce nouvel environnement de marché.

Le portefeuille Placements privés a produit un rendement de 7,1 %. Cela est largement supérieur au rendement des grands indices boursiers et est principalement attribuable au métier de financement d’acquisitions par emprunt (« buyout »). Ce portefeuille continue de très bien performer après des rendements annuels de 10,8 % en 2009 et de 26,7 % en 2010.

Valeur ajoutée

Chaque année, la Caisse compare son rendement à celui de son portefeuille de référence. Depuis la réorganisation des activités de la Caisse à l’été 2009, la valeur ajoutée représente un peu plus de 6,4 G$.

VALEUR AJOUTÉE DEPUIS LA RÉORGANISATION DES PORTEFEUILLES EN JUILLET 2009

1 Le total inclut les activités de Fonds de couverture, BTAA, Répartition de l'actif, Stratégies de superposition, Produits de base et de trésorerie.
 

FONDATIONS FINANCIÈRES

Au cours de 2011, la situation financière de la Caisse est demeurée solide avec des liquidités du portefeuille global qui s’élèvent à plus de 45 G$ et un levier (passif sur actif total) qui s’est maintenu à 17 %.

Les agences de notation ont réaffirmé la cote de crédit de première qualité de la Caisse avec une perspective stable, soit AAA (DBRS), AAA (S&P) et Aaa (Moody’s).

DÉPENSES

En 2011, la Caisse a poursuivi ses efforts pour améliorer son efficacité et a continué de porter une attention particulière à ses dépenses. Ainsi, les charges d’exploitation totales, incluant les frais de gestion externe, se sont élevées à 278 M$ en 2011. Le ratio des dépenses à l’actif net moyen est alors passé de 19,4 points centésimaux en 2010 à 18,0 points centésimaux en 2011, un niveau qui place la Caisse parmi les chefs de file de sa catégorie de gestionnaires.

CONCLUSION

« L’année 2011 a été encore une fois une année de résultats solides pour la Caisse. Nous sommes maintenant en mesure de nous tourner vers l’avenir; un avenir rempli de défis certes, mais aussi d’occasions d’affaires. En effet, bien que nous demeurions prudents face au niveau de risque élevé de l’économie mondiale, nous sommes bien positionnés pour saisir les occasions d’investissement intéressantes engendrées par ce climat d’incertitude et par la croissance des pays émergents. Pour la première fois depuis longtemps à la Caisse, nous disposons de la flexibilité financière pour ce faire, tant ici au Québec qu’ailleurs dans le monde. Voilà l’essentiel de ce qui nous attend dans les prochaines années », a conclu M. Sabia.

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Communiqué (PDF - 209 ko)

États financiers cumulés (PDF - 721 ko)

Information complémentaire aux résultats financiers 2011

FICHES INFORMATIVES

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À PROPOS DE LA CAISSE DE DÉPÔT ET PLACEMENT DU QUÉBEC 

La Caisse de dépôt et placement du Québec est une institution financière qui gère des fonds provenant principalement de régimes de retraite et d'assurances publics et privés. Son actif net s'élève à 159,0 G$ au 31 décembre 2011. Un des plus importants gestionnaires de fonds institutionnels au Canada, la Caisse investit dans les grands marchés financiers et sous forme de placements privés et d'investissements immobiliers. Pour plus de renseignements : www.lacaisse.com.

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