À la conquête du marché américain : la CDPQ accompagne une cohorte internationale de Cheffes de file
Du 11 au 14 mars dernier, Yana Watson Kakar, directrice générale et cheffe régionale - Amériques, CDPQ mondial, Marie-Pierre Bouchard, directrice, Relations d'affaires, CDPQ mondial, et Catherine Samson, directrice principale, Communications et rayonnement Québec, ont accompagné 5 entrepreneures québécoises, membres de l’initiative Cheffes de file, à New York afin d’accélérer l’expansion de leurs activités sur le marché américain. Danielle Déry de Perlimpinpin, Karine Gagner de fdmt, Mélissa Lambert de Lambert, Myriam et Romy Belzile-Maguire de Maguire ainsi que Maude Rondeau de Luminaire Authentik ont été sélectionnées pour cette mission commerciale.
Nos expertes de la CDPQ nous présentent cette initiative et sa portée pour nos entrepreneures.
De gauche à droite première rangée : Marie-Pierre Bouchard (CDPQ), Karine Gagner (fdmt), Yana Watson Kakar (CDPQ), Catherine Samson (CDPQ)
De gauche à droite deuxième rangée : Amélie Lefebvre (Perlimpinpin), Laurence Gamache (Lambert), Maude Rondeau (Luminaire Authentik)
Quelle est la genèse de cette initiative à visée internationale?
Catherine : Les Cheffes de file est une initiative unique dont l’objectif vise à propulser la croissance des entreprises à propriété féminine. Cette offre de formation et d’accompagnement, dédiée aux PME qui ont un chiffre d’affaires entre 5 M$ et 50 M$, s’inscrit dans la mission de développement économique du Québec de la CDPQ. Lors de sa création en 2018, le programme Cheffes de file comptait 50 entrepreneures et maintenant, elles sont plus de 120 au sein de la communauté.
En 2023, nous avons consulté les membres pour mieux connaître leurs défis et leurs besoins. C’est ce qui a permis de définir une nouvelle offre d’accompagnement : la création de cohortes thématiques rassemblant un petit groupe d’entrepreneures qui partagent un même enjeu stratégique.
Nous avons donc lancé à l’automne dernier une cohorte internationale formée de 5 entrepreneures québécoises, accompagnées par Marie-Pierre Bouchard et Yana Watson Kakar de CDPQ mondial.
De gauche à droite : Ramy Brook Sharp, fondatrice de la marque Ramy Brook, Myriam Belzile-Maguire (Maguire), Karine Gagner (fdmt), Danielle Déry (Perlimpinpin), Yana Watson Kakar (CDPQ), Maude Rondeau (Luminaire Authentik), Laurence Gamache (Lambert), Romy Belzile-Maguire (Maguire), Marie-Pierre Bouchard (CDPQ)
De quelle façon avez-vous sélectionné la cohorte d’entrepreneures?
Marie-Pierre : L’important dans la sélection n’était pas d’accepter le plus d’entrepreneures possible, mais plutôt de former un groupe dans lequel il y aurait une synergie intéressante. Notre intention était qu’elles puissent échanger librement et qu’elles profitent d’apprentissages mutuels. Nous souhaitions également créer de la valeur pour ces entreprises choisies en ouvrant nos réseaux, en partageant nos contacts et nos expertises.
Yana : Les entrepreneures sélectionnées avaient plusieurs points en commun : elles font partie du secteur du commerce de détail, ont déjà réalisé des ventes ou ont une présence aux États‑Unis, et elles ont l’objectif d’augmenter leur chiffre d’affaires sur le marché américain. Cette composition stratégique du groupe a permis de présenter, au bénéfice de toutes, les possibilités offertes sur le marché new‑yorkais et des réponses à leurs défis rencontrés.
De gauche à droite, de face : Romy Belzile-Maguire (Maguire), Myriam Belzile-Maguire (Maguire)
De gauche à droite, de dos : Maude Rondeau (Luminaire Authentik), Sabine Rondeau (Luminaire Authentik)
Quel était l’objectif de ce séjour commercial à New York pour nos entrepreneures et pour la CDPQ?
Marie-Pierre : Je pense à trois principaux objectifs pour nos Cheffes de file :
- Développer des contacts professionnels de premier plan dans le secteur des biens de consommation;
- Avoir accès à de l’intelligence d’affaires et des bonnes pratiques pour leur expansion sur le marché américain; et
- Créer des liens entre elles et avec les expert.e.s de la CDPQ.
Yana : Lors du séjour, elles ont eu l’occasion, entre autres, de parfaire leurs habiletés d’argumentaires commerciaux, d’en apprendre davantage sur les questions de financement, de droit et de fiscalité américaines, de visiter différents quartiers pour comprendre les écosystèmes commerciaux et de rencontrer des entrepreneures établies à New York. Elles ont aussi rencontré Martine Hébert, déléguée générale du Québec à New York, en compagnie de la sous-ministre et de la sous-ministre associée des Relations internationales et de la Francophonie du Québec, Hélène Drainville et Catherine Ferembach. Enfin, elles ont pu rencontrer André Frenette, Consul général adjoint du Canada à New York.
© Margherita Andreani
© Margherita Andreani
© Margherita Andreani
© Margherita Andreani
© Margherita Andreani
Photos : visite de commerces dans les quartiers NoHo, Nolita et Williamsburg.
De quelle façon avez-vous joué un rôle clé pour les entrepreneures lors de ce séjour?
Yana : Que ce soit lors de la préparation à la mission ou au cours du séjour à New York, nous avons réellement confectionné un programme sur mesure en fonction des besoins de nos Cheffes de file. Nous avons pris le soin de rassembler des leaders de l’industrie du commerce au détail qui étaient prêts à partager leur expertise précieuse et des conseils pratiques sur la façon de percer le marché américain. Je pense notamment à Marigay McKee qui, au cours de sa carrière, a occupé les postes de cheffe de l’approvisionnement chez Harrods et de présidente chez Saks Fifth Avenue. Elle a pu présenter les exigences et les intérêts des grands magasins dans leur sélection de marques internationales et émergentes. Également, la fondatrice et CEO de la maison de couture Ramy Brook a partagé l’histoire de son entreprise, qu’elle a démarré et fait croître de manière impressionnante à force de détermination. Enfin, nous avons réuni d’autres experts en propriété intellectuelle et en investissement qui ont partagé du contenu aussi unique qu’utile pour nos entrepreneures canadiennes. Ces conversations privilégiées ont fourni de l’intelligence de marché qu’elles n’auraient pas pu obtenir autrement. J’en profite aussi pour remercier Michael Caracciolo, notre collègue d’Ivanhoé Cambridge, pour son expertise en immobilier commercial mis à profit pour l’organisation de ce séjour commercial.
Marie-Pierre : En plus de construire le programme, nous avons pris le rôle d’accompagnatrices « coach » des Cheffes de file. En préparation au Québec, les entrepreneures ont participé à trois ateliers de travail où elles ont pu définir leurs objectifs et leur plan d’affaires, partager leurs expériences et rencontrer Dominic Létourneau, chef des finances et des opérations de Cozey – une de nos sociétés du portefeuille Québec – qui mène son plan d’expansion aux États-Unis. Le programme a suscité un engouement tel auprès de certains de nos partenaires que les discussions se poursuivent et que nous organisons encore quelques rencontres sur des thématiques porteuses comme le marketing numérique.
Quelles sont les retombées positives de cette initiative?
Catherine : Il est encore tôt pour partager les retombées commerciales directes du séjour, mais nous sommes convaincues d’avoir créé des occasions d’affaires qui contribueront directement à leur stratégie d’expansion. Les entrepreneures participantes ont été parties prenantes de la qualité et de la réussite du programme par leur générosité dans le partage d’expériences, ainsi qu’à travers leur engagement dans leur plan de croissance.
La CDPQ est fière d’aider à propulser ces femmes entrepreneures et leur marque québécoise qui réussissent ici et à l'international. Cette première cohorte thématique témoigne de la valeur ajoutée de l’expertise des collègues de CDPQ mondial et de leur impact direct sur les stratégies de croissance des Cheffes de file.